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Planification familiale : Consensus autour du draft du projet de décret d’application de la loi sur la santé de la reproduction

Votée en 2005, la loi sur la santé de la reproduction ne dispose pas encore de décret d’application. Ainsi des Organisations de la société civile mènent le plaidoyer pour que le président de la République paraphe ce document.

Plus de 10 ans après son adoption, en 2005, par l’Assemblée nationale du Sénégal, la loi sur la santé de la reproduction (SR) ne dispose pas encore de décret d’application. C’est pour combler ce vide que des Organisations de la société civile (OSC) se mobilisent pour que le chef de l’Etat signe ce texte. Dans ce cadre, un draft de projet de décret est élaboré sous la houlette du Réseau « Siggil Jiggèn » qui œuvre pour le bien-être des différentes composantes de la famille, de la société dans sa globalité.

« Quand nous avons constaté ce vide qui affecte le droit des populations de jouir de leurs droits, nous avons voulu accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale et lui proposer un draft de décret », déclare Safiétou Diop, présidente du Réseau « Siggil Jiggèn ». Elle s’exprimait, le 12 juillet 2016, lors de l’atelier national de consensus portant sur le texte de décret d’application de la loi sur la Sr. Une rencontre qui a enregistré la participation de parlementaires, maires, religieux, syndicalistes, journalistes, représentants de plusieurs Osc, entre autres. « Il est nécessaire d’avoir un consensus qui nous permettra de déposer ce document, afin qu’il soit signé par le président de la République », indique le Dr Marième Ndiaye, chef de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (Dsr/Se) du ministère de la Santé.

Selon la présidente du Réseau « Siggil Jiggèn », leur engagement pour faire en sorte que la loi sur la Sr ait un décret d’application trouve sa justification dans leur souci de participer activement à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Aussi les Osc, mobilisées pour cette cause, sont-elles motivées par l’urgence d’augmenter le taux de prévalence contraceptive en faisant en sorte que toutes les femmes qui le désirent puissent accéder à la planification familiale. Surtout que l’Etat du Sénégal s’engage, d’ici à 2020, à atteindre 45 % de taux de prévalence contraceptive. « Il ne peut pas y arriver seul », rappelle Safiétou Diop. C’est pourquoi la Dsr/Se a tenu à accompagner le « Réseau Siggil Jiggèn» dans cette initiative, souligne Dr Marième Ndiaye. Le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, s’investit également pour faciliter aux femmes l’accès aux services et aux produits contraceptifs.

La présentation des consultants qui ont rédigé le draft du projet de décret de la loi sur la santé de la reproduction, a été suivie par des échanges fructueux. Lesquels ont abouti à l’adoption, par acclamation, du document qui sera transmis au ministère de la Santé avant qu’il ne soit acheminé pour signature à la présidence de la République. D’où le motif de satisfaction de Fatou Touré Thiam, coordonnatrice du projet Advance family planning (Afp) au Réseau « Siggil Jiggèn ». Elle a ainsi salué le travail décisif de tous les acteurs qui a permis d’arriver à ce stade. « Le bébé est vivant. Il est viable », se réjouit-elle, plaidant pour que le décret d’application soit signé. Si ce document venait à être paraphé, le coordonnateur de la Coalition des Osc lance un appel pour le suivi de l’application afin que le décret soit une réalité.

Maïmouna GUEYE

Le soleil

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