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Le Partenariat de Ouagadougou à la 4ème Conférence Internationale sur la PF : « de la phase urgence d’agir » à la « phase d’accélération »

DSC06227Mettre 2.200.000 femmes additionnelles sous méthodes modernes de contraception dans les pays membres du Partenariat de Ouagadougou d’ici 2020, c’est l’objectif de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou. Ainsi,  après Cotonou en Décembre 2015, ce défi est réitéré par la Coordinatrice à l’occasion de La 4ème Conférence Internationale sur la Planification Familiale qui vient de prendre fin à Bali (Indonésie).

Après le succès de la première phase dénommée phase « urgence d’agir »  de 2011à 2015, le Partenariat de Ougadougou a lancé la phase dite « d’accélération » pour la période 2016 – 2020. La Coordinatrice, Mme Fatimata SY dit avoir noté avec satisfaction que le partenariat ait atteint son objectif global voir même le dépassé. C’est dire qu’au-delà du nombre d’un million de femmes prévu, ils en ont exactement enrôlé 1.184.000.

Une réussite qui s’explique par plusieurs facteurs selon Mme SY, notamment par un plus grand engagement politique des autorités, par l‘émergence  de plus en plus soutenue de champions, par un engagement de la société civile mais aussi par plus de financement et d’investissement dans la PF dans cette sous région qui, pendant longtemps était négligée dans ce domaine. Un motif de satisfaction dira la coordonatrice qui reconnait toutefois qu’il reste encore d’autres obstacles à franchir.

 « Nous sommes satisfais de ces résultats mais en même temps, nous savons qu’il y a encore des défis énormes à surmonter. Parmi ces défis : réduire le nombre important de besoins non satisfaits, susciter davantage la demande, etc. Nous aurons également à travailler dans les années à venir sur des normes sociales telles que l’accès des adolescents et des jeunes aux services de la santé sexuelle et reproductive qui est aussi une barrière dans certains pays membres. Nous allons également voir comment faire pour que la planification familiale soit prise en compte dans la dimension globale d’émergence économique. C’est pour mettre en exergue le dividende démographique dont la PF est un facteur clé ».

L’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou est consciente de tous ces défis pour atteindre son nouvel objectif qui est de mettre sous méthodes modernes de contraception 2.200.000 femmes additionnelles de la période allant de 2016 à 2020. Cette phase est dite « d’accélération »  A la question pourquoi  « phase d’accélération ». La Coordinatrice de l’Unité de Partenariat de Ouagadougou dira :

« c’est parce que nous avons l’ensemble des ingrédients au niveau de chacun des pays. Il suffit tout simplement que l’on puisse être très stratégique pour voir comment faire pour avoir des progrès de manière beaucoup plus rapide pour qu’en 2020 nous soyons en mesure aussi d’avoir atteint ces résultats ».

Pour entamer les travaux pour la phase d’accélération, les pays membres du Partenariat de Ouagadougou doivent s’inspirer de l’expérience de la phase dite « urgence d’agir ». C’est à dire reprendre toutes les actions positives qui ont contribué à l’atteinte des résultats. Des actions qui ne sont pas uniquement celles des partenaires financiers ou techniques mais celles des différents gouvernements pour leur engagement politique.

En effet, c’est au cours de la période 2011 – 2015 que les questions de planification familiale ont connu une plus grande attention de la part des autorités avec l’érection de division et de direction. Autre engagement des gouvernements, l’augmentation de ressources et la création d’une ligne budgétaire sur les questions de PF. Au Sénégal par exemple, le Ministère chargé de la Santé est entrain de mettre beaucoup d’argent dans l’achat des produits contraceptifs. Il y a aussi l’engagement des parlementaires. Ces derniers participent, interpellent l’exécutif sur ces questions. C’est dire qu’après la 4ème Réunion annuelle  du Partenariat de Ouagadougou en Décembre 2015, la 4ème Conférence Internationale sur la Planification Familiale à Bali fut une autre occasion pour l’Unité de Partenariat de Ouagadougou de remobiliser ses troupes, redéfinir ses stratégies pour réussir son pari.

Mame Mbagnick DIOUF, Envoyé Spécial à Bali (Indonésie)

Sen Info Santé

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