Malgré la baisse notée depuis deux décennies du taux de mortalité maternelle, la région de Thiès comptabilise annuellement 392 décès maternels sur 100.000 naissances, a indiqué, mardi, le médecin-chef de région, Dr Malick NDIAYE.
Dr NDIAYE qui s’exprimait lors d’un comité régional de développement (CRD) sur la planification familiale a invité les leaders d’opinion, les religieux, etc. à soutenir les efforts des pouvoirs publics pour la réduction ou l’élimination de la mortalité maternelle.
Il s’agira de mettre l’accent sur l’importance de l’espacement des naissances et la pratique contraceptive, a soutenu le médecin-chef de région.
Pour le professionnel de la santé, « l’objectif est d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 36 % en 2015, soit 7500 femmes en union additionnelle dans la région de Thiès (…) ».
Le médecin-chef de région a rappelé que « les efforts fournis par les pouvoirs publics pour soutenir le plaidoyer et la sensibilisation et le bond important noté sur la couverture contraceptive ont permis d’avoir un taux de 61 % de femmes qui pratiquent la planification familiale au niveau régional ».
Consultant au groupe Innovation et services de santé (ISSA), Dr Fodé DIOUF qui faisait une présentation sur la planification familiale a estimé que la mortalité maternelle demeure toujours un problème.
« Malgré les efforts des pouvoirs publics et les performances réalisées, la situation de la mortalité maternelle au Sénégal demeure un problème dont l’ampleur et la gravité sont à la hauteur des tendances lourdes de décès maternels, de morbidité et de pertes de productivité », a souligné Dr DIOUF.
Les décès maternels sont estimés à 14.900 entre 2001 et 2007, a indiqué Dr DIOUF qui précise cependant que les tendances sont aujourd’hui à la baisse, avec 392 décès maternels sur 100.000 naissances vivantes.
Selon le consultant au groupe ISSA, « la planification familiale est aujourd’hui reconnue comme une des alternatives les plus efficientes disponibles pour sauver des vies et améliorer la santé de la mère et de l’enfant ».
Dr Diouf a relevé que l’Etat s’était fixé comme objectif, d’amener le taux de prévalence contraceptive pour les femmes en union à 12 % en 2010 et à 27 % en 2015.