Une importante délégation du Niger composée du gouverneur de la région de Niamey, de responsables du ministère de la santé publique, de la société civile, des partenaires techniques, de religieux, de jeunes prennent part depuis lundi dernier, à Abidjan en Côte d’Ivoire aux travaux de la 5ème réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou.
Organisée par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de la Côte d’Ivoire, celui du Plan et du Développement du même pays et le Partenariat de Ouagadougou, cette réunion est la cinquième du genre. Cette année, la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou regroupe en plus des participants des pays du Partenariat de Ouagadougou, des bailleurs de fonds comme la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation William & Flora Hewlett, le Ministère des Affaires Etrangères de France, l’Agence française de développement, l’UNFPA et l’USAID.
Pendant trois jours, ces participants auront à échanger sur le thème de la réunion qui est : promouvoir la contraception, c’est garantir un meilleur avenir pour les jeunes. Comme chaque année, les représentants des 9 pays membres du Partenariat de Ouagadougou ainsi que leurs partenaires vont aussi échanger sur leurs intérêts communs et partager les résultats et contraintes rencontrés. Ce, afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre des plans d’action. La particularité de l’année 2016 est qu’elle sera une réelle opportunité, « pour faire un état des lieux du démarrage de la mise en œuvre de la phase d’accélération conformément aux engagements pris lors de la réunion des ministres de la santé en décembre 2015 à Dakar ». 2015 marque aussi la fin des plans d’action de certains pays, mais aussi l’échéance de la phase « d’urgence d’agir » du PO.« L’objectif de 1 million d’utilisatrices additionnelles de méthodes de PF avait été atteint et même dépassé avec 1,18 million d’utilisatrices additionnelles ». « Le PO est entré dans une nouvelle phase, à savoir la phase d’accélération avec pour nouvel objectif 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles d’ici 2020.
Les principaux défis relevés pour cette phase d’accélération 2016-2020 sont la création et la satisfaction de la demande de services en SR/PF, les services aux adolescents et aux jeunes comme choix stratégiques et prioritaires dans les plans d’action, l’ancrage institutionnel favorable et rassurant pour la PF, le partenariat inter pays afin de faciliter les partages d’expériences et les bonnes pratiques
Pendant les trois jours de travaux, plusieurs sessions seront organisées. Hier, les pays ont présenté leur bilan et défis pour 2016 et les perspectives pour 2017. Il en est de même pour les organisations de la société civile. Quant aux bailleurs, ils ont aussi dressé le bilan ainsi que les priorités sur les plans d’actions nationaux budgétisés. Les autres sessions prévues porteront sur des thèmes relatifs aux obstacles à la demande des services SR/PF par les jeunes, aux approches axées sur l’humain pour surmonter les défis d’accès aux services de la santé reproductive des adolescents et jeunes, aux engagements des parlementaires au partenariat de Ouagadougou, aux opportunités et dynamiques régionales pour les jeunes, aux jeunes et dividende démographique en Afrique de l’ouest francophone….
Pour le gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba qui prend part aux travaux,cette réunion consacrée à l’accélération de la mise en œuvre de la santé de la reproduction, est une belle occasion pour faire le point ainsi que des recommandations assez solides. Pour lui, l faut surtout faire des recommandations réalisables, « parce que des fois, on se lance vers l’avenir sans être sûr que les recommandations que nous faisons vont être appliquées. Donc, nous allons échanger avec les autres participants. Nous allons surtout voir ce que nous pouvons prendre comme recommandations pour notre pays selon nos capacités à pouvoir les mettre en œuvre ».
Dr AdamaKemou, directrice de la santé de la mère et de l’enfant au ministère de la santé publique, affirme elle que le Niger attend beaucoup de cette 5ème réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou. Selon elle, le partenariat de Ouagadougou à apporter au Niger un mouvement autour de la planification familiale, la coordination de tous les intervenants autour du plan d’action mais aussi le financement des différents partenaires, des bailleurs du plan d’action national budgétisé pour la PF.La cérémonie officielle d’ouverture de la 5ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou aura aujourd’hui à l’hôtel Radisson Blue d’Abidjan.
Idé Fatouma