Après la 3éme réunion annuelle de Paris, marquée par la détermination et les engagements des principaux acteurs du Partenariat de Ouagadougou, les 9 pays membres se sont retrouvés avec leurs partenaires, du 9 au 11 décembre 2015, cette fois ci à Cotonou dans la capitale béninoise.
Comme chaque année, la réunion a vu la participation de hautes personnalités politiques, à l’instar du ministre béninois de la santé Dr Pascal Dossou-Togbe, qui a d’ailleurs présidé la rencontre. Etaient également présents l’ambassadrice des Etats Unis au Bénin, mais aussi le Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS).
Il faut dire que cette 5éme réunion revêtait d’une importance particulière au vu des nouveaux défis qui attendaient les parties prenantes du PO. En effet cette année 2015 marquait la fin des plans d’action de certains pays, mais aussi l’échéance de la phase « d’urgence d’agir » du PO.
C’est fort de cela, que les objectifs de la 5éme réunion de Cotonou étaient axés autour du partage du bilan des réalisations des différentes parties prenantes, de l’ébauche de la vision des missions et des nouveaux objectifs du PO pour la période 2016-2020, de l’échange avec les pays sur des thématiques porteuses basées sur des évidences scientifiques afin de renforcer la mise à jour et la mise en œuvre de leurs plans d’action et enfin d’une mise au point sur les réalisations des 9 pays autour de l’objectif visé de 1 million d’utilisatrices additionnelles des méthodes de contraception modernes.
L’heure du bilan et progrès réalisés
Lors de cette 4éme réunion de Cotonou, le bilan des quatre années du PO était plus que satisfaisante. Les 9 pays membres avaient atteint pour la plupart les objectifs fixés au début du challenge. Par exemple en ce qui concerne le nombre d’utilisatrices additionnelles qui a atteint 1 800 000 entre 2012 et 2015. A cela s’ajoute une augmentation des ressources financières de 36%. D’ailleurs les bailleurs de fonds se sont félicités de tous ces résultats et ont souhaité le maintien de cette tendance.
En ce qui concerne les 9 pays membres, la réunion de Cotonou était aussi l’occasion de présenter le bilan de la mise en œuvre de leurs plans d’action respectifs, et dont certains arrivaient à échéance. Malgré la concrétisation de la plupart des engagements, il a été noté lors de cette réunion que des efforts restent à faire notamment dans la mobilisation de ressources nationales ainsi que les barrières socioculturelles qui constituent toujours un frein à la Planification Familiale (PF).
Lors des panels d’échange de cette réunion annuelle, l’exemple du pays hôte à savoir le Bénin a été mis en exergue. Il faut dire que le pays a su mettre en place des initiatives en faveur de la PF qui ont porté leurs fruits, telles que intégrer le secteur privé et les Organisations de Société Civile pour assurer la disponibilité et l’accessibilité de la PF dans tout le pays. Mais aussi le Bénin a su développer une approche d’implication des leaders religieux pour la promotion de la PF.
Les principaux enseignements tirés de cette 4éme réunion ainsi que du bilan de la phase « d’urgence d’agir » étaient que l’accent devrait être mis sur l’intégration de la PF dans les services de santé, sur les opportunités de financement mais aussi de la prise en compte des adolescents et des jeunes dans les plans d’action.
Nouvelles Perspectives
Au vu de ce bilan satisfaisant, le PO est entré dans une nouvelle phase, à savoir la phase d’accélération avec horizon 2020, axés principalement sur une vision collective partagée, sur la mise en place d’une alliance des leaders religieux ainsi qu’une étroite collaboration avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé. Notons aussi que lors de cette 4éme réunion, la Fondation Bill & Melinda Gates, l’un des partenaires clés du PO, a renouvelé son engagement à travers l’augmentation des fonds alloués pour soutenir les pays dans l’élaboration de leurs plans d’action pour cette phase d’accélération.
Les principaux défis relevés pour cette phase d’accélération 2016-2020 sont la création et la satisfaction de la demande de services en SR/PF ,les services aux adolescents et aux jeunes comme choix stratégiques et prioritaires dans les plans d’action, l’ancrage institutionnel favorable et rassurant pour la PF, le partenariat inter pays afin de faciliter les partages d’expériences et les bonnes pratiques.