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A Copenhague, Fatimata SY partage les clefs du succès du Partenariat de Ouagadougou

ce10640335f77c795e6a4fad940faa7e_LLa coordinatrice du Partenariat de Ouagadougou pour le repositionnement de la planification familiale en Afrique francophone, Fatimata SY, a partagé ‘’les clefs du succès de ce mouvement’’ dans le cadre des travaux du Forum ‘’Women Deliver’’ à Copenhague.

Lors d’une session sur ‘’de courtes histoires qui montrent la voie pour changer le monde’’, Fatimata SY, considérée comme un exemple de leadership modèle dans le domaine de la santé où elle évolue depuis plus d’une vingtaine d’années, a déroulé debout un speech, pour partager son expérience de coordination à la tête du partenariat de Ouagadougou.

‘’Je vais vous parler d’un partenariat réussi, parce que ce qu’une seule personne peut faire, deux personnes le feront mieux’’, a -t-elle commencé par dire, faisant ainsi une traduction littérale d’un dicton wolof qu’elle a également partagé avec la salle.

‘’Même si nous devons faire des progrès, nous savons que nous devons le faire ensemble, unir nos efforts en tant que partenaires. Malheureusement, nombre d’alliances ont échoué’’, a-t-elle déclaré.

En 2011, la région Afrique de l’Ouest avait le taux de natalité le plus élevé du monde, avec très peu de choix pour les femmes en matière de contraception, a rappelé Mme Sy.

‘’Il fallait faire quelque chose. Ainsi, les neuf pays de l’Afrique de l’Ouest francophone, des donateurs d’autres pays et des organisations ont décidé de lancer le Partenariat de Ouagadougou. »

Ni projet ni un programme, ce partenariat est un mouvement qui vise à renforcer la planification familiale dans ces pays qui étaient très en retard et confrontés à de très nombreux problèmes de santé.

« Une fois ce mouvement amorcé, nous avons obtenu des résultats très importants depuis 2011. Entre 2011 et 2015, l’objectif était d’avoir un million de femmes supplémentaires qui utilisent la planification familiale », a expliqué Fatimata SY.

‘’Cela peut paraître peu, mais pour atteindre cet objectif, il fallait que chaque pays double au moins son offre de produits contraceptifs en quatre ans, ce qui était extrêmement très ambitieux’’, a-t-elle jugé.

Mais l’objectif a été atteint puisque lors de l’évaluation, en décembre 2015, à Cotonou au Bénin, 1,2 millions de femmes supplémentaires ont été atteints. Parlant des raisons de ce succès, elle a évoqué d’abord le fait que des pays se soient fixés ‘’des objectifs communs’’, indispensables dans un partenariat.

Ensuite, la participation de chaque pays dans cette dynamique de relèvement du taux de prévalence contraceptive a été définie au départ.

‘’Sans ces conditions, dit-elle, les succès ne sont pas garantis pour les parties prenantes. Si vous n’établissez pas de règles assez strictes, chacun des partenaires va poursuivre un élément dont il pourra ensuite s’attribuer le mérite.’’

Tous les membres du partenariat se sont ainsi engagés à travailler ensemble. L’autre facteur de réussite tient à la coordination entre neuf gouvernements, la société civile et de grandes organisations.

‘’Cette coordination exige beaucoup d’efforts en coulisses qui ne sont pas visibles, a besoin d’un soutien et d’un leadership reconnu par toutes les parties prenantes’’, a -t -elle souligné.

Aujourd’hui, après la réunion annuelle de Cotonou, en décembre 2015, les succès enregistrés par le partenariat ont permis de renouer l’engagement des Etats et des donateurs avec en perspective pour 2020 un objectif encore plus ambitieux de toucher 2,2 millions de femmes supplémentaires utilisant les services de planification familiale.

L’idée est d’aider les femmes et les jeunes filles à accéder aux services de santé de la reproduction par des méthodes modernes.

APS

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