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Elimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant: Les engagements des acteurs à l’issue de la table ronde de Cotonou

La table ronde sur l’Elimination de la transmission mère-enfant (Etme) et la prise en charge pédiatrique (Pecp) du VIH au Bénin a pris fin, ce mercredi 6 juin, à la Fondation Claudine Talon sur fond d’engagements et de recommandations en faveur de l’amélioration des prestations et des conditions de vie des femmes et des enfants infectés. La rencontre gage sur la mobilisation et le renforcement du partenariat entre les différentes parties prenantes.

La table ronde sur l’Elimination de la transmission mère-enfant (Etme) et la prise en charge pédiatrique (Pecp) du VIH au Bénin initiée par la Fondation Claudine Talon en collaboration avec Clinton Health Access Initiative, s’est refermée hier sur des notes d’engagements et de recommandations en faveur du renforcement de la lutte contre le VIH dans les rangs des femmes et des enfants. Trois jours durant, elle a permis aux participants venus de plusieurs pays de se concerter, de débattre et de plaider en faveur de l’augmentation du financement en vue d’une riposte soutenue du phénomène. Aux termes des travaux, les participants ont convenu de l’urgence d’accélérer les efforts de lutte en faveur des cibles.

Ils fondent leurs engagements et recommandations sur les données peu reluisantes qui limitent l’atteinte des objectifs 90-90-90 que le Bénin s’est fixés d’ici à 2020.
En 2017, 67 927 personnes vivraient avec le VIH dont près de 10% sont des enfants (0-14 ans), soit 5907. Parmi ces derniers, seulement 30 %, soit 1785 enfants ont bénéficié d’un traitement Arv contre 59 % chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH) adultes. Seul un tiers des enfants sous antirétroviraux (Arv) ont bénéficié d’une charge virale et celle-ci n’est devenue indétectable que pour 56 % d’entre eux, relève la note conceptuelle de la table ronde. Au regard de ces statistiques, tous sont convaincus que la pandémie ne pourra pas être vaincue sans une démarche holistique du système de santé. D’où la nécessité de renforcer les efforts.

Le système des Nations Unies à travers son coordonnateur, Siaka Coulibaly, souligne l’importance de la mise en œuvre des défis et des opportunités. La famille onusienne entend poursuivre ses interventions dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs.
L’Unicef s’engage par la voix du directeur régional adjoint, Gilles Fagninou, à accorder plus d’attention à l’Etme et à la Pecp dans son nouvel agenda. Il s’agira de maintenir les efforts en termes de planification.
Selon la directrice pays ONU SIDA, Marie-Margarète Molnar, les actions de l’institution au Bénin consistent entre autres à renforcer les aspects d’intégration du VIH dans les autres domaines de la santé et à accompagner les pays dans la mobilisation des ressources. Elle entend maintenir cette dynamique.
C’est pour corriger les gaps programmatiques et financiers qui freinent l’atteinte des cibles de l’Etme que la Fondation Claudine Talon a initié la rencontre. Le Bénin, pays hôte, a conscience de ses défis. Son engagement va se traduire par le renforcement du système communautaire et l’accompagnement des projets régionaux liés au VIH ; à la couverture intégrale du territoire national de la capacité de mesure de la charge virale et du ‘’Polymérase chainreaction’’ (Pcr) dès le 31 juillet prochain. Aussi, s’engage-t-il à accorder un milliard de fonds complémentaire dans la prévention transmission mère-enfant (Ptme) surtout au niveau communautaire dès le premier trimestre 2019.

Recommandations

La feuille de route issue de la rencontre mise sur les volets dépistage des enfants, la rétention des Pvvih sous traitement et la mobilisation des ressources.
Plusieurs stratégies prioritaires de lutte sont retenues au nombre desquelles le développement des applications mobiles pour la sensibilisation et l’orientation des jeunes portant sur la santé sexuelle et reproductive et l’intégration de l’offre de service Vih dans tous les services de planification familiale.
La rencontre a également accouché d’importantes recommandations. Dans ce cadre, le ministère de la Santé s’emploiera à créer un cadre de partage d’expériences dans le secteur sanitaire privé et à impliquer la société béninoise de pédiatrie à l’élan de la Fondation Claudine Talon en vue de la réduction du visage féminin et infantile de la pandémie. Les partenaires techniques et financiers vont appuyer davantage la disponibilité des intrants dans le cadre de la prise en charge.
La vocation de la Fondation Claudine Talon est « d’améliorer les conditions de vie des enfants et des femmes au Bénin », souligne Blaise Ayivi, membre du Conseil d’orientation de la fondation. Elle compte s’investir davantage dans la lutte contre la pandémie à travers la sensibilisation et la communication.
Le secrétariat exécutif du Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA, les Ist, la tuberculose et les épidémies (SE/Cnls) plaide pour l’offre de dépistage dans le paquet minimum des activités des formations sanitaires privées. Il est appelé à étendre le plaidoyer en direction des maires et des préfets pour les actions des relais communautaires.
La société civile ne sera pas du reste. Elle compte œuvrer en faveur du changement de comportement vis-à-vis du VIH, ainsi que le suivi et la préservation des PvVIH?

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