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KEUR MASSAR : Les indicateurs de santé mère-enfant boostés par ‘’YEKSI NAA’’ (médecin-chef)

L’initiative ‘‘Yeksi Naa’’ a boosté sensiblement les indicateurs de santé mère-enfant, en permettant notamment le relèvement du taux de prévalence contraceptive qui est passé de 11% en 2016 à 18% en 2018, a soutenu le médecin- chef du district sanitaire de Keur Massar (région Dakar), Dr Bouna Ndiaye.

‘‘Gagner un point en termes de prévalence contraceptive est extrêmement difficile, mais c’est grâce à ce programme de disponibilité des médicaments en dépôt-vente à tous les postes de santé que ces résultats ont été obtenus dans le domaine de la santé mère enfant’’, a-t-il assuré.

Il s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes en santé qui ont clôturé ce vendredi une visite de terrain de cinq jours dans les régions de Diourbel, Kaffrine, Kaolack et Dakar. La planification familiale est un indicateur essentiel de la santé mère-enfant, puisqu’il a été démontré scientifiquement, qu’elle permet de réduire d’un tiers (33% environ) la mortalité maternelle et infantile, a-t-il souligné.

Pour le médecin-chef, le système de santé a beaucoup gagné avec l’initiative ‘‘Yeksi Naa’’, non seulement en amoindrissant les ruptures, mais aussi en déplaçant les produits dans tous les points de prestation santé. Lorsque le médicament est plus près du patient, cela permet de raccourcir les délais de prise en charge, selon Dr Ndiaye. ‘‘Il y a quelques années, en ce qui concerne la planification familiale, il a été noté beaucoup de besoins non satisfaits. Une femme qui vient au niveau de la structure sanitaire consultée par un prestataire de santé, rentrait chez elle sans avoir les produits’’, a-t-il rappelé.

Cela a plombé pendant longtemps le taux de prévalence contraceptive dans le district. Aujourd’hui que les produits sont disponibles avec la stratégie ‘‘Yeksi Naa’’, pratiquement, il n’y a plus de besoins non satisfaits pour la planification familiale, a affirmé le médecin-chef du district. Cette nouvelle situation a un impact considérable sur la prévalence contraceptive, a-t-il indiqué.

Le taux d’achèvement des Consultations Prénatales (CPN) qui permet de voir si la femme en état de grossesse a respecté ses rendez-vous, est passé de 68% au début du programme en 2016 à 75%, en 2018.
Pour le taux de mortalité maternelle, le médecin-chef a précisé que c’est un indicateur difficile à mesurer, du fait qu’il y a des décès à domicile non comptabilisés par le district sanitaire. Toutefois, depuis le début de l’année, le district a enregistré deux décès maternels.

‘‘Dans les districts sanitaires, on risque de ne pas avoir les bons indicateurs, seules les enquêtes démographiques en santé peuvent donner les chiffres exacts en prenant en compte les informations des ménages’’, a-t -il souligné. Toutefois, la stratégie connaît des faiblesses avec une non disponibilité à 100% des produits essentiels dans les districts. A Keur Massar qui polarise 16 postes de santé, le taux de disponibilité est de 80% avec une obligation de combler les 20% auprès des officines privés.

Au titre des points à améliorer, il y a également ‘‘un manque de communication vis-à-vis des prestataires censés rendre opérationnelles les initiatives prises par la Pharmacie nationale d’approvisionnement’’. Il s’agit notamment de la clé de répartition et de la ventilation des bénéfices issus de la vente des médicaments.

Le médecin-chef a également évoqué la question de la Couverture maladie universelle, mise en place pour offrir des soins de santé de qualité partout. Les districts sont chargés d’exécuter cette politique de gratuité pour les prestations faites au bénéfice de certaines populations cibles, comme les enfants de 0 à 5 ans. Des prestations qui sont ensuite remboursées par l’agence de la Couverture Maladie Universelle.

Mais aujourd’hui, en raison du retard dans le remboursement par la CMU, certaines structures de santé ont du mal à honorer leurs engagements envers la PNA en payant les médicaments.

Une enveloppe de presque 100 millions de francs CFA est due au district sanitaire de Keur Massar qui n’a pourtant aucune dette envers la PNA qui lui fournit les médicaments à crédit.

Publié le 03-08-2018 dans APS

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