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Kolda – Grossesse en milieu scolaire : Un mal communautaire

« J’ai été abusée par l’ami de mon grand frère… » Ainsi se confie B. K qui, depuis ce fâcheux incident, a vu sa vie basculer. Nous sommes à Kolda, Saré Souqaabé, disent les connaisseurs, ville située en haute Casamance, au sud du Sénégal, distante de 484 Km, via la Gambie, de la capitale, Dakar. Les grossesses en milieu scolaire y sont très fréquentes et touchent, particulièrement les jeunes filles âgées entre 13 et 16 ans. Entre mariages précoces et grossesses non désirées, le péril n’épargne personne et hypothèque beaucoup d’avenirs. Les acteurs rencontrés lors de ce reportage réalisé par Senego, en collaboration avec Panos, indexent la pauvreté.

Saré Souqaabé

Tranquille et paisible région située en Casamance, dans le Sud du pays, Kolda est peuplée, selon les estimations de l’Ansd au titre de l’année 2015, de 703 774 âmes.

Mâle dominant

Notre incursion dans cette zone du pays est une expérience de vie qui, plus que les livres, nous ouvre à des réalités qui ne se cachent plus et ne se nient plus. Et la mésaventure de B. K est illustrative de ce qui passe pour être une gangrène sexuelle. Elle dit : « Il était très proche de mon grand frère et venait tout le temps à la maison. Un jour, comme d’habitude, après avoir bu le thé chez nous, il m’a demandé de passer chez lui, le soir, qu’il voulait me parler. Je ne me suis doutée absolument de rien du tout, puisqu’il était un habitué de la maison. Je me suis rendue, le même jour, aux environs de 19 heures, chez lui. Il m’a servi de l’eau. Après, ce fut le flou total. Je me suis réveillée avec des douleurs lancinantes à l’entrejambe, du sang plein le lit. J’avais 13 ans à l’époque. Menaçant, il m’a intimé de n’en rien dire et m’a ramenée chez moi vers une heure du matin. Ma mère décédée, je vis avec ma belle-mère. Et ce jour là, je n’ai rien dit à mes parents. Je me suis rendue à l’hôpital le lendemain, toujours à l’insu des membres de ma famille. Et c’est au bout de trois (3) mois que j’ai su que j’étais enceinte. J’étais en classe de 5ème. Depuis, je ne suis plus allée à l’école… »

Elle accouchera d’une fille qu’elle élèvera toute seule. Son bourreau et violeur ayant depuis l’ébruitement des conséquences de son forfait lubrique, fui à Sédhiou, n’assumant pas la paternité de sa fille qui, aujourd’hui, a 5 ans et demi. La jeune mère-célibataire contrainte de surseoir à ses études, du moins le temps que sa fille atteigne un certain âge, n’a pu retrouver les bancs. En alternative, elle suit une formation professionnelle dans un établissement privé, pour tenter de se construire un avenir de jeune fille faite femme avant l’âge.

Parité souffrante

B. K est une miraculée, comparée à ses nombreuses paires contraintes à l’abandon total des études, faute de moyens, de courage de retourner à l’école ou à cause de maris les assignant aux devoirs conjugaux. Elles deviennent femmes au foyer, si elles n’ont la chance d’avoir des maris, plus ou moins compréhensifs, qui les encouragent et leur offrent la possibilité d’allier foyer et école.

A. D, belle fleur d’une vingtaine d’années, fera les frais de la beauté irradiée par son teint clair qui a attiré un de ses cousins à qui ses parents l’ont mariée, alors qu’elle avait 15 ans et était en classe de Cinquième. Un an plus tard, elle tombe enceinte et reste trois (3) ans sans retourner à l’école, passant le plus clair de son temps à s’occuper de tâches ménagères, de son enfant et de son mari. Elle non plus, n’a pu retourner à l’école. Elle est inscrite dans une école de formation…

Silence académique

Lundi 07 octobre, nous nous rendons à l’Inspection d’Académie de Kolda où nous avons été reçu par le maître de céans qui a eu l’amabilité de nous écouter mais, n’a rien voulu lâcher sur le sujet qui fâche dans le corps enseignant : les grossesses en milieu scolaire. « Pourquoi Kolda et pas les autres régions ?« , nous a-t-il demandé, avant d’embrayer : « S’il s’agissait des résultats en milieu scolaire, je serais enchanté de répondre mais, à ce sujet, je n’ai rien à dire« , coupe-t-il, faisant allusion au tollé soulevé par le rapport de l’Ong Human rights watch, accusant les enseignants et chefs d’établissement d’un délit de cuissage sur les élèves. Intitulé « Ce n’est pas normal » : Exploitation sexuelle, harcèlement et abus dans des écoles secondaires au Sénégal », ce rapport avait provoqué l’ire dans le corps professoral.

Ne pouvant avoir l’avis de l’Inspecteur d’Académie de Kolda à cause de ce rapport de Human rights watch, nous nous sommes rabattu sur M. Ibrahima Coulibaly, Proviseur du Lycée Alpha Molo Baldé de Kolda. Il a bien voulu donner son avis sur la question. « Je pense que ce qui existe dans notre établissement peut être présenté comme une situation quasi-générale dans le milieu scolaire, particulièrement dans les lycées. Parce que, vous savez, au niveau des lycées, les enfants, pratiquement sont en phase terminale de l’adolescence. C’est entre 16, 17, 18 jusqu’à 20, 21 et 23 ans. Dès fois même, il y en a qui sont orientés en 3ème à l’âge de 19 ans. Même s’ils y en a de très précoces qui, dès l’âge de 16 ans, sont en classe de 3ème. Et là, nous avons de jeunes filles et il n’est pas rare de déceler de nombreux cas de grossesses. Je mène des investigations sur la base des textes qui régissent le fonctionnement des établissements…« , professe-t-il, brandissant une lettre circulaire en date du 11 octobre 2017, du ministre de l’Education nationale portant le numéro 004379.

La note parle de la gestion des mariages et grossesses des élèves dans les établissements d’enseignement public. « Et la recommandation majeure, c’est qu’à chaque fois qu’on est en présence d’une fille en état de grossesse, c’est de lui demander certains documents tels que son carnet de santé, entre autres et de lui demander d’arrêter de venir à l’école pour des raisons de sécurité jusqu’après son accouchement… » Cette décision de suspension de scolarité s’applique pour les filles mariées comme célibataires.

Assistanat social

M. Koulibaly apprend qu’il existe les deux cas de figures dans son établissement : des filles mariées qui sont en état de grossesse en pleine année scolaire, comme des filles ayant contracté ce qu’on appelle communément une grossesse non désirée, pour dire hors mariage. Un frein à leur éducation scolaire car, selon notre interlocuteur, « il faut être très courageux, après avoir eu un enfant, pour persévérer dans les études« , alors que « même pour les filles mariées… il faut accorder la priorité aux études. Et le mari devra permettre à son épouse de terminer au moins ses études avant d’y penser. Autrement c’est une énorme perte. Une fille qui passe au second cycle, qui ne parvient même pas à décrocher son Bac, c’est un énorme gâchis. C’est trois (3) années de perdues, après le Bfem. Il faut tout faire pour encourager le maintien des jeunes filles à l’école. » Pour lui, c’est la communauté toute entière qui devra s’impliquer autour de cette question. Non sans préciser que dans cette zone, le mariage est gage de sécurité, mais que le mari devra être patient afin de permettre à sa femme d’obtenir, au moins le Bac.

Pour Djiby Guissé, assistant social de formation et coordonnateur de l’Inspection médicale des écoles (IME) de la région de Kolda, « les grossesses en milieu scolaire sont un phénomène très fréquent dans la zone, à un niveau même beaucoup plus élevé dans les autres régions. Le phénomène constitue un frein pour la poursuite de la scolarité des filles, au développement personnel…« . Pour lui, la particularité de la région de Kolda réside dans plusieurs facteurs.

« A un niveau macro, on dit que la région est pauvre et que la plupart des ménages sont dans une situation de précarité. Il y a aussi les pratiques socio-culturelles qui existent dans certaines ethnies, d’où les mariages précoces. Il y a aussi l’ignorance, chez les jeunes filles, de la santé reproductive, mais aussi le non-respect des textes et de la législation qui protègent l’enfant et la fille, plus particulièrement. Aussi, la sexualité assez précoce notée chez les adolescents, garçons comme filles, avec comme corollaires des comportements à risques, qui peuvent aboutir à des grossesses non désirées, des grossesses précoces…« , fait-il savoir.

Ainsi, l’Inspection médicale des écoles (Ime), bras technique de l’Académie, est chargée des questions de santé, de manière globale, au niveau des écoles, du préscolaire au secondaire. Toutes les activités menées suivent une ligne directrice souvent tracée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Et le volet spécifique de la santé et de la reproduction des adolescents et des jeunes est une problématique dans la région. Donc, les difficultés auxquelles ils sont confrontés sont liées à l’obtention de statistiques fiables couvrant l’ensemble de la région. Avec plus de 110 établissements du moyen secondaire, M. Guissé regrette que l’Ime n’ait pas les moyens logistiques pour se déplacer ni les ressources humaines pour la charge de travail. Donc la couverture n’est pas correcte et ils reçoivent plus les cas de la commune et des établissements environnants.

Recevant les cas détectés par les établissements, mais aussi les parents, ils procèdent à une écoute pour cerner la situation de la fille. Faute de structure de santé, l’Ime travaille avec certains établissements sanitaires ou bien avec le Centre Conseil Ado pour des soins gratuits. Les filles étant pour la plupart issues de familles démunies, l’Ime fait un suivi scolaire, pour les maintenir, autant que possible, en scolarité.

A défaut, une demande de suspension d’étude est introduite pour les soustraire des cas considérés comme ayant abandonné. De même, un accompagnement psychologique permet à ces jeunes filles d’être protégées du stress traumatique marginalisant. Aussi, entre autres partenaires, l’Action éducative en milieu ouvert (Amo), une structure du ministère de la Justice, travaille à ce que les auteurs de ces grossesses soient poursuivis, « pour mettre fin au ‘masslaha’, ou bien, comme on dit au Fouladou, au ‘jokkéré éndame’, c’est-à-dire gestion à l’amiable des délits de chair« .

Complicité communautaire

Ainsi, nombreuses sont les jeunes filles scolarisées et mariées dont les époux qui s’étaient engagés à les laisser poursuivre leurs études, sont victimes des obligations sociales qui chahutent leurs ambitions scolaires. Ainsi, lorsqu’elles tombent enceintes, surtout pour la première gestation, l’Ime est saisie, qui entame un travail de sensibilisation pour l’espacement des naissances et la poursuite des études. Ainsi, d’après M. Guissé, les cas des femmes ou filles mariées sont « moins problématiques. Parce qu’elles sont souvent accompagnés de leurs maris. Et nous en profitons pour les sensibiliser. Le problème réside chez les filles célibataires et mineures, avec l’environnement familial et d’autres facteurs pouvant les empêcher de poursuivre leurs études. Elles sont ainsi en situation de décrochage et de vulnérabilité… »

Les cas viennent le plus souvent des collèges, de la sixième à la troisième, le pourcentage le plus élevé se trouvant entre la sixième et la cinquième, c’est-à-dire entre 12, 14 et 15 ans maximum. Des filles très jeunes, à l’âge où elles ne maîtrisent pas leurs corps, entrant à peine en puberté…,  sont victimes d’abus et de violences suivies de grossesses. Pour exemple, courant l’année scolaire 2017-2018, l’Ime a reçu plus de 50 cas de grossesse. « Dans ce lot, il faut compter les filles mariées parce que nous ne prenons en compte que le statut d’élève« , précise le coordonnateur de l’Inspection médicale des écoles.

Le Centre conseil pour adolescents et jeunes de Kolda est une structure du ministère de la jeunesse implantée à Kolda depuis 2000 et qui s’occupe de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, y compris le dépistage du Vih Sida et la prise en charge des questions liées à la santé et de la reproduction par la présence d’une sage-femme, du lundi au vendredi. « Parce que les adolescents n’ont pas les moyens de recevoir des consultations…« , rappelle Babacar Sy, coordonnateur dudit centre, selon qui, ils reçoivent des cas de grossesses précoces non désirées nécessitant une prise en charge psycho-médicale, mais aussi des cas de mariages forcés, donc de grossesses mineures d’une tranche d’âge comprise entre 15 et 18 ans…

« Les grossesses ne se font pas seulement en milieu scolaire. Chaque fois je pose le problème. Les filles ne sont pas engrossées dans les établissements. Elles sont engrossées en milieu communautaire et l’exposition se fait en milieu scolaire. Donc, quand on dit grossesse en milieu scolaire, c’est comme si les filles sont engrossées dans les écoles, alors qu’elles le sont en milieux communautaires, avec les réalités sociales… Maintenant, cette fille-là, engrossée, retourne à l’école, y expose le résultat issu du milieu communautaire. Ce qui peut influer négativement sur le comportement des autres élèves, le comportement de la victime en milieu scolaire, la perception même de la fille par rapport au système éducatif…« , a voulu préciser M. Sy, expliquant les nombreux cas d’abandons d’écoles et rappelant que nombre de filles non scolarisées tombent enceintes.

Pour lui, une fille qui abandonne l’école et retourne en milieu communautaire, versera dans les travers de ce milieu. Et si on ne la prend pas en charge, elle ne va jamais retourner à l’école. Raison pour laquelle le centre Ado s’active pour les filles scolarisées comme non scolarisées. « On reçoit des élèves. Hier même (Ndlr: Lundi 07 Octobre 2019), on a reçu un cas d’une élève en classe de 6ème qui était engrossée par un coiffeur. La fille est obligée d’arrêter ses études. Mais nous, on va travailler en collaboration avec l’Inspection médicale des écoles. Nous allons lui fournir les résultats qu’ils vont fournir à l’établissement concerné pour qu’après accouchement, l’élève puisse poursuivre ses études…« , poursuit le coordonnateur du Centre Ado.

Ainsi, de janvier 2019 à octobre 2019, le centre Ado a reçu plus de 1 000 cas, dont des grossesses précoces, de la planification familiale, des infections sexuellement transmissibles (Ist).

Papis Sané, chargé d’appui et d’accompagnement psychosocial des cas d’abus sexuel, chargé de la formation et de l’accompagnement au niveau du centre Ado, liste depuis le début de l’année, 48 cas de grossesse dont la tranche d’âge est comprise entre 11 et 17 ans, 8 cas de mariages forcés de filles scolarisées âgées de 13 à 15 ans. « Là, souvent, on reçoit des cas radicaux de parents qui ne veulent rien entendre. Nous sommes souvent obligés de nous référer aux autorités judiciaires pour régler le problème…« , fait savoir M. Sané, parlant d’élèves en classe de 6ème, 5ème, et même Cm2 obligés d’abandonner l’école à cause de la pression sociale.

La plupart des cas de grossesses précoces non désirées et mariages forcés viennent des zones rurales et que 48% des cas reçus au centre Ado viennent de ces quartiers périphériques, si l’on en croit M. Sané.

Cadre juridique…

La législation sénégalaise, reprise par Human rigths watch « Ce n’est pas normal«  dans son rapport, ne stipule pas spécifiquement d’âge minimum pour le consentement sexuel. Le Code pénal du pays n’inclut pas d’infraction pénale spécifique pour quiconque a des relations sexuelles avec des enfants de moins de 18 ans. La plupart des infractions sexuelles couvrent les actes de violence sexuelle commis sur des enfants de moins de 16 ans. Le Code pénal sénégalais définit strictement le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ».

Le viol est puni de cinq à dix ans d’emprisonnement. Le viol ou la tentative de viol d’un enfant de moins de 13 ans ou d’une personne particulièrement vulnérable en raison d’une grossesse, d’un âge avancé ou d’un problème de santé entraînant un handicap physique ou mental, est passible du maximum de la peine. Le fait d’agresser sexuellement un enfant de moins de 13 ans est passible d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans. Le code pénal incrimine également « le harcèlement d’autrui en usant d’ordres, de gestes, de menaces, de paroles, d’écrits ou de contraintes dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle, par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ».

Si une victime a moins de 16 ans, son agresseur peut être emprisonné pendant trois ans. De plus, les actes constituant de la pédophilie – un crime en droit sénégalais – sont définis comme « tout geste, attouchement, caresse, manipulation pornographique, utilisation d’images ou de sons… à des fins sexuelles sur un enfant de moins de 16 ans ». Si des actes de nature sexuelle ou des tentatives d’agir sont commis par un adulte qui a « autorité sur la personne mineure », ou est « responsable de son éducation » ou par des agents de l’État, entre autres, l’agresseur sera emprisonné pendant 10 ans.

Toutefois, la plupart des cas de grossesses précoces sont réglés à l’amiable, dans cette zone, particulièrement entre membres de familles proches, s’il s’agit bien sûr d’une grossesse non désirée. Aussi, concernant les mariages précoces, on ne note pas de cas de plaintes, vu que tout se règle en famille. Les seules plaintes notées, le plus souvent, sont celles d’associations comme le centre Ado qui travaille en étroite collaboration avec la police et le tribunal de Kolda. Des cas qu’ils signalent, souvent aux forces de l’ordre et qui finissent, la plupart du temps, à la table des négociations.

Imbroglio sexuel

Rencontrée au centre Ado et requérant l’anonymat, âgée de 16 ans, en classe de 6ème, la jeune fille abusée par le coiffeur, conte une mésaventure presque jumelle de celle de B. K, sauf qu’à la différence de l’ami du grand frère, elle a été abusée par un ami proche de sa tante, un jeune garçon, visiblement immature. Avec son look de rappeur, casquette bien vissé, il gesticule en parlant (comme un boy town), ne prenant réellement pas la mesure de son acte en en méconnaissant visiblement les conséquences juridiques encourues. Le coiffeur convoqué par les responsables du centre Ado, la vingtaine tout au plus, accepte la paternité de la grossesse mais pousse l’outrecuidance jusqu’à proposer de ramener la fille chez lui pour prendre soin d’elle. Ce qui a provoqué l’ire de messieurs Sy et Sané qui n’ont pas manqué de lui rappeler le Droit, qu’il avait détourné une mineure et était passible de prison.

En effet, il aurait attiré la fille dans sa chambre, l’aurait déshabillée de force avant de la « violer ». « C’est la première fois qu’un homme me pénétrait. Il y avait du sang partout et j’avais très mal… », confie la jeune élève qui se rendra compte de sa grossesse trois (3) mois après ce rapport sexuel. Que nenni, dira l’indexé qui dit la jeune fille consentante, pour être allée à plusieurs reprises chez lui. Ce que la fille a finalement reconnu, soutenant qu’après avoir été violée la première fois, elle s’est, les autres fois, rendue d’elle-même chez son « copain ».

C’est souvent des imbroglios de ce genre qui font que les filles abandonnent l’école et sont aussi abandonnées de leurs parents qui, les considérant comme la honte de la famille, ne savent pas que les encourager à rester à l’école, augmentent les chances que ces dernières les soutiennent dans l’avenir. Cela rend compte aussi de l’inexistence dans nos sociétés dites modernes, d’éducation à la sexualité, filles et garçons étant souvent victimes de leur adolescente ingénuité qui les poussent mutuellement, à découvrir le sexe sans réelle préparation aux possibles fâcheuses conséquences. juridiques pour le garçon et sociétales pour la fille, dont l’avenir se décline à l’existence d’une fille-mère qui, ne sachant pas se prendre en charge, n’en auront pas les moyens psychologiques et matérielles pour leurs progénitures. Ainsi se développe et persiste une sorte de vicieux cercle contre lequel la panacée tarde à être trouvée.

Khalil KAMARA

Publié le 29-10-2019 dans senego

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