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La Ministre Mariatou Koné lance la campagne « Mon autonomisation, mon avenir »

La Ministre Ivoirienne de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Lutte contre la Pauvreté, Mariatou Koné a présidé le lundi 08 juin 2020 de 11 h30 à 13 h55 GMT une réunion extraordinaire du Comité Régional de Pilotage (CRP) du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD). Au cours de cette réunion virtuelle, les ministres des pays membres du projet SWEDD, les représentants de la Banque mondiale, de Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) – la branche Santé de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la société civile et du secteur privé tels que McKinsey, Population Council, Promundo US ont discuté du thème : « Autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la COVID-19 : perspectives pour le programme SWEDD ». 

A l’instar des autres nations, tous les pays du projet SWEDD sont touchés par la pandémie de la COVID-19. Au 2 juin 2020, le Burkina Faso, enregistrait 881 cas confirmés dont 53 décès. Le Niger comptait 958 cas, dont 65 morts. La Côte d’Ivoire, 2951 cas, dont 33 décès. Au Mali, c’étaient 1315 personnes infectées, dont 78 morts. Le Tchad enregistrait 790 cas confirmés et 66 décès et le Cameroun comptait 6397cas confirmés avec 199 décès enregistrés.

 En dehors de ce bilan sanitaire et humain inquiétant, la COVID-19 fragilise davantage les économies des pays du SWEDD en raison principalement des mesures de restrictions de mouvements prises par les différents pays concernés telles que la suspension des liaisons aériennes et terrestres entre les pays, la distanciation sociale, les couvre feux et ou l’état d’urgence qui sont décrétés.

Les femmes sont particulièrement touchées par les retombées néfastes de la crise car la majorité d’entre elles travaillent dans des secteurs sévèrement affectés comme l’économie informelle. La fermeture des écoles emporte également des conséquences sur l’organisation des femmes devant s’occuper des enfants à la maison en même temps qu’elles se battent pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Outre la fragilité culturelle des voies de recours en cas de violences domestiques eu égard aux conséquences psychologiques de la crise sur les familles dans les pays les plus affectées, la crise due à la COVID19 réduit l’accès des femmes aux services de santé sexuelle, reproductive et maternelle étant donné que tous les services sont concentrés vers les besoins médicaux essentiels liés à la pandémie.

Eu égard aux contraintes imposées par la situation persistante de la COVID-19, la conférence virtuelle du Comité régional de pilotage (CRP) offre une plateforme d’échanges entre les pays et leurs partenaires. Ce cadre d’échange va permettre d’évaluer les efforts à réaliser pour accompagner la reprise des cours, l’activité économique dans les communautés démunies, où la prévalence des mariages d’enfants et autres violences sexistes, et des grossesses chez les adolescentes est la plus élevée.

Il favorisera également le partage de bonnes pratiques et les partenariats stratégiques avec les organisations de la société civile et le secteur privé afin d’amplifier, intensifier et reproduire les expériences réussies dans la lutte contre la pandémie ; la prise en charge de la vulnérabilité des filles et des jeunes femmes, la reconstruction économique et l’autonomisation des femmes.

Enfin, cette rencontre va servir de cadre pour le lancement de la campagne #StrongerTogether : Mon autonomisation, mon avenir. Même en temps de crise! Cette campagne a pour objectif de sensibiliser les communautés, les parents, les enseignants et toutes les parties prenantes de la prise en compte de la situation particulière des adolescentes, de l’urgence de de continuité des services d’éducation, de la mise en place des espaces sûrs pour les jeunes filles et pour la prévention et prise en charge des cas de violences basées sur le genre.

Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.

Il s’agit de (i) créer une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) en favorisant le changement social et de comportement y compris pour l’abandon des pratiques socioculturelles nocives à l’expression du potentiel des adolescentes, et l’autonomisation des femmes et filles ; (ii) de renforcer les capacités régionales.

Cet objectif vise à améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié et à renforcer le plaidoyer la concertation de haut niveau mené dans le cadre du projet et les capacités pour l’élaboration des politiques et la mise en œuvre du projet.

 Le 28 juin 2020, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a octroyé un financement additionnel de 376 millions de dollars pour soutenir l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD. Ce financement porte l’appui global de la Banque mondiale à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes. 

Le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint le projet SWEDD en 2020.

Frederic Goré
Publié le 10-06-2020 dans RTI

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