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La santé de la mère et de l’enfant, au centre des préoccupations

Deux journées pour discuter des problèmes et partager des expériences pour la prise en charge de la mère et de l’enfant, telle est l’option de l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal qui compte célébrer au mois de juillet, la journée internationale lancée hier, lundi, dans le plus grand calme. La présidente Bigué Ba Mbodj l’a fait savoir au cours d’un point de presse.

La journée internationale de la sage-femme a été commémorée au Sénégal hier, lundi, dans la grande sobriété. Un point de presse pour parler des différentes préoccupations des sages-femmes dans la prise en charge de la mortalité maternelle et néonatale, s’est déroulé au siège de la direction de la mère et de l’enfant. Selon la présidente de l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal, Bigué Ba Mbodj, c’est à cause du Ramadan que la journée de la sage femme sera différée au mois de juillet prochain. « Nous avons le devoir de faire, de telle sorte que la personne qui donne la vie, ne la perde pas. Et c’est notre combat quotidien. Nous sommes les premiers partenaires des femmes et aujourd’hui, l’objectif est de faire que la femme qui est au coin le plus reculé du Sénégal, puisse bénéficier de la meilleure prise en charge, selon le plateau technique » a-t-elle fait comprendre.

Pour le patron de la Direction de la mère et de l’enfant, le docteur Omar Sarr, les indicateurs dans la prise en charge de la mortalité maternelle et néonatale ont connu une nette amélioration ces dernières années, toutefois, il a précisé que le pari n’est pas encore gagné et des efforts doivent être consentis. « En 2012, le Sénégal avait un taux de 392 décès pour 100 000 naissances vivantes. En 2017, avec l’enquête de santé, le taux a baissé jusqu’à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le Sénégal est cependant encore loin des objectifs de développement durable (ODD) qui fixent la barre à 110 décès pour 100 000 naissances vivantes et pour y arriver, nous comptons sur les sages-femmes », a souligné le docteur Sarr.

Le Fonds mondial pour la population a félicité pour sa part le Sénégal  pour « les progrès réalisés», en matière de santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent, au cours de ces dernières années.  Pour la représente de l’UNFPA au Sénégal, Cécile Compaoré Zoungrana, « la mortalité maternelle est certes en train de reculer avec 236 décès pour 100 000 naissances vivantes, mais nous devons ensemble redoubler d’efforts pour qu’aucune femme ne meure en donnant la vie. Une femme qui meurt en donnant la vie, c’est dramatique, mais c’est encore plus dramatique quand cette mort est évitable».  Et de poursuivre: « nous avons donc plus que besoin de sages- femmes pour éviter que plus de 800 femmes par jour continuent de mourir, à travers le monde, des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement».

La journée mondiale de la sage-femme sera célébrée au mois de juillet à travers deux journées de réflexions. « Nous voulons changer de paradigme. Les sages-femmes vont s’engager dans la vaccination du cancer du col de l’utérus mais aussi contre la grippe pendant la grossesse. Autant de thèmes qui seront débattus pour voir comment améliorer la prestation au sein de notre profession », a laissé enfin  entendre la présidente de l’Association des sages femmes du Sénégal.

Denise ZAROUR MEDANG 

Publié le 07-05-2019 dans sud on line 

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