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Mentorat des sages-femmes: Pour une réduction de la mortalité maternelle

Les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile en Côte d’Ivoire restent encore « élevés », malgré les efforts de sensibilisation et d’autres stratégies adoptées par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a constaté récemment Dr Raymonde Goudou-Coffie, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.

Les derniers chiffres présentés par l’Enquête démographique et de santé (Eds) 2012 révèlent: « 614 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, 38 décès de nouveau-nés pour 1 000 naissances vivantes et 108 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes ».

Au regard de ce constat, le ministère en charge de la santé à travers la Direction des Soins Infirmiers et Maternels (DSIM) et appuyé par des partenaires tels que l’Oms, l’UNICEF et l’UNFPA, a décidé de la mise en place le 10 avril 2017, du « Projet de mentorat des sages-femmes », pour réduire efficacement les taux élevés de décès maternels et infantiles.

Il consiste à recruter 100 sages-femmes à la retraite ou en service totalisant au moins 15 années d’expériences, appelées « Mentors ou Elders ». Cette catégorie de sages-femmes sera envoyée sur le terrain pour encadrer, coacher, former et accompagner sur les sites les sages-femmes encore en service dans les équipes des districts sanitaires.

La ministre de la Santé estime que les mentors constituent une des clés de la solution pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Quant  au Dr Jean Marie Vianny Yameogo, Représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, il a non seulement encouragé cette nouvelle initiative du ministère ivoirien de la santé. Mais encore, a invité les mentors à « relever le défi de la qualité de l’accueil et des soins dans nos services de santé maternelle et infantile, pour un long terme à travers le partage de leurs expériences ».

«Vous devez donc laisser derrière vous des maternités accueillantes parce que vous y êtes passées », a-t-il souhaité. Une idée accentuée par le Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, M. Aboubacar Kampo,  qui a rappelé que « là où les mentors vont passer, il faut qu’on sente la différence ». Pour lui, « la maternité est d’abord une affaire de communauté avant d’être une affaire de service de santé ».

«Vous nous avez donné une grande responsabilité en nous demandant d’accompagner nos jeunes sœurs, nos filles. Nous en sommes conscientes et nous appréhendons les défis. Nous prenons l’engagement d’aller sur le terrain et d’apporter notre contribution », a promis Mme Adé Mensah, doyenne des Mentors.

Le projet de mentorat des sages-femmes va s’étendre sur une période de  trois ans (2017-2020). Et sera soutenu techniquement et financièrement par l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA ainsi que d’autres partenaires.

Isabelle Somian

FratmatInfo

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