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Planification Familiale : De nombreuses femmes n’ont pas encore accès aux produits de la contraception

La Journée mondiale de la contraception a été célébrée hier pour la première fois au Sénégal. Elle a été une occasion pour les partenaires de rappeler que, malgré des progrès dans notre pays, beaucoup de femmes n’ont pas encore accès aux services de la planification familiale.

Le Sénégal a fait des efforts en rendant accessibles les produits de la contraception. Cependant, des centaines de femmes n’ont pas encore accès aux méthodes de planification familiale sûres et efficaces. Pourtant ces dernières permettraient, d’après la représentante de l’Unfpa au Sénégal, Mme Andréa Wojnar Diagne, de sauver des vies en évitant 60 millions de grossesses non désirées et en réduisant d’un tiers le nombre décès maternels dans le monde. Elle a rappelé qu’en 2016, 303.000 naissances étaient attendues. Mme Andréa Wojnar Diagne s’exprimait à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception célébrée ce 26 septembre.

Cette rencontre a permis aux acteurs de la santé de la reproduction de s’arrêter et de voir le chemin parcouru. « Nous pouvons être fiers des progrès accomplis sous le leadership du ministère de la Santé, avec une contribution remarquable de l’ensemble des parties prenantes », a indiqué Mme Diagne qui est tout de même consciente que le chemin à parcourir est encore long. Car le but final est que chaque femme puisse choisir combien d’enfant elle veut avoir et à quel moment, et même décider de ne pas en avoir. Sur ce plan, Mme Diagne estime que le Sénégal doit redoubler d’effort et tenir sa promesse qui est d’amener le taux de prévalence contraceptive à 45% et de réduire les besoins non satisfaits en planification familiale de 25,2 à 10%. « Je suis optimiste que le Sénégal respectera les engagements d’accroître l’allocation budgétaire relative à l’achat des produits contraceptifs de 300 millions de FCfa en 2016 à 500 millions de FCfa d’ici à 2020 », a-t-elle souligné. A son avis, le Sénégal ne pourra pas à atteindre cet objectif s’il n’augmente pas les ressources financières dans la santé de la reproduction.

Dr Marième Dia Ndiaye, chef de Division planification familiale à la Direction de la santé de la reproduction et de la Survie de l’enfant (Dsr/Se) du ministère de la Santé et de l’Action sociale, est fière des résultats obtenus par le Sénégal ces dernières années en matière de promotion de la planification familiale. « Nous avons porté en quatre ans le taux de la prévalence contraceptive à 23%. Malgré ces résultats, nous devons redoubler d’effort pour nous inscrire dans les objectifs du Plan Sénégal émergent qui est beaucoup plus ambitieux », a-t-elle indiqué, ajoutant que le Sénégal, comme la plupart des pays francophones d’Afrique de l’Ouest, s’est aligné dans les objectifs du Partenariat de Ouagadougou de recruter 2,2 millions d’utilisatrices supplémentaires de la planification familiale d’ici à 2020.

Eugène KALY

Paru le 27 Septembre dans Le Soleil

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