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Planification familiale en Afrique de l’ouest francophone: « On a encore du pain sur la planche » (Mabingué Ngom)

Le Directeur Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre se réjouit du fait que les pays du Partenariat de Ouagadougou aient réussi à atteindre « leurs objectifs en termes d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de planification familiale ». Mais Mabingue Ngom prévient que dans cette partie de la terre, le taux de grossesse chez les adolescentes reste encore deux fois plus élevé que la moyenne mondiale.

Lors de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou organisée, par le Togo en vidéoconférence, du 14 au 17 décembre 2020, sur le thème : « Tous Ensemble vers un Nouvel Objectif ! », le Directeur Régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA WCARO), Mabingue Ngom, a rappelé le principe selon lequel

 Tous les couples et les individus ont le droit fondamental de décider librement et de manière responsable du nombre et de l’espacement de leurs enfants et d’avoir l’information, l’éducation et les moyens de le faire.

Ngom a soutenu que la planification familiale a transformé et sauvé la vie de millions de femmes et d’enfants. Elle a contribué à ralentir la croissance démographique et elle a aidé les familles à briser le cycle de la pauvreté.

Pour cette raison, dit-il, l’UNFPA s’engage à renforcer l’appui fourni aux pays pour parvenir à un accès universel à la planification familiale fondée sur les droits. En dirigeant les Nations Unies dans l’effort mondial visant à fournir volontairement des informations, des services et des fournitures de planification familiale qui permettent aux individus et aux couples de choisir quand et combien d’enfants ils ont. « C’est pourquoi, l’UNFPA est un partenaire privilégié du Partenariat de Ouagadougou depuis son lancement en février 2011 » au Burkina Faso.

A cette occasion, rappelle, M Ngom, les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et leurs partenaires  étaient parvenus à un consensus important de prendre des mesures concrètes pour accroître le recours à la planification familiale au profit de leurs populations respectives en se fixant des objectifs bien définis.

Bilan encourageant, mais …

A l’heure du Bilan, se réjouit le Directeur Régional de l’UNFPA WCARO, presque tous les pays ont atteint leurs objectifs en termes d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de planification familiale. Toutefois, avertit M. Ngom,  les taux de fécondité dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest restent toujours élevés avec une moyenne de 5,4 enfants par femme. Et pour cause, actuellement en Afrique de l’ouest, la croissance démographique est la plus rapide au monde : 2,96%. Ce qui s’explique par le fait que plus de 64% de la population a moins de 24 ans dans cette partie de la terre, et le taux de grossesse chez les adolescentes est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Cela dénote que la planification familiale n’est pas bien suivie et on a encore du pain sur la planche, commente M. Ngom qui fait savoir que la région, plus d’une fille sur 10 âgée de 15 à 19 ans a déjà accouché.

Face à cette situation qui a des répercussions sur les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantiles parmi les plus élevés au monde, M. Ngom rassure que son institution « continuera à collaborer avec les gouvernements de la région et tous les partenaires, dont ceux du Partenariat de Ouagadougou, en appuyant les efforts visant à accroître l’accès aux services de santé de la reproduction y compris dans les situations humanitaires et à renforcer les systèmes de santé et la mise en œuvre d’interventions pertinentes ».

Kadiatou Thierno Diallo

Publié le 31-12-2020 dans Le Populaire

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