Le directeur de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale – Région Afrique (IPPFAR), Lucien Kouakou invite les pays africains à mettre en place des mécanismes pour assurer la mise en œuvre des engagements pris par les chefs d’Etat et de gouvernement pour l’accélération de la planification familiale.
« Dans les pays africains, il y a le fait que les chefs d’Etat prennent des engagements, mais il y a également le fait de mettre en place des mécanismes nationaux pour assurer la mise en œuvre de ces engagements », a-t-il notamment déclaré.
Le dialogue régional 2018, initiative d’IPPFAR en collaboration avec les partenaires du Consortium du Projet sur la campagne sur l’Etat de la femme (SoAWC), a permis aux acteurs d’échanger et de présenter un rapport sur « l’Etat de la femme africaine« .
Il s’agit, entre autres, a-t-il dit, du Plan d’action de Maputo, de la Concertation sur la plateforme de Beijing, du Cadre de développement sur le dividende démographique en Afrique, ainsi que de la Charte de la jeunesse de l’Union Africaine.
Selon lui, « en Afrique, il y a en général un certain dynamisme à réellement mettre en œuvre les politiques ». Mais, s’empresse-t-il d’ajouter
Qu’il y a encore beaucoup à faire, vu que les femmes ont un statut qui les confine toujours dans un rôle qu’on ne peut pas qualifier au 21-ème siècle.
Mais, relève Lucien Kouakou, « entre les engagements et la mise en place de plans/programmes, il y a le fait qu’en Afrique, nous sommes dans une société à prédominance patriarcal où vivent des personnes qui n’acceptent pas toujours que la femme ne doit pas marier avant l’âge de 18 ans ».
D’autres aussi pensent que la femme doit être confinée dans un rôle domestique, ou que la femme doit toujours être inférieure à l’homme et c’est tout cela qui, d’après lui, est mis en relief dans les discussions et qui fait l’objet de ce rapport sur l’Etat de la femme africaine.
Abdoulaye Iba Faye
Publié le 04-07-2018 dans APS