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Planification familiale : Des progrès accomplis en Afrique de l’Ouest

D’importants progrès sont en train d’être accomplis en Afrique de l’Ouest pour améliorer les très faibles taux de prévalence contraceptive. En 2 ans, 910 000 nouvelles utilisatrices des méthodes modernes de planification familiale ont été enregistrées. Cette annonce a été faite lors de l’ouverture de la 6ème Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (Conakry, 12-14 décembre 2017). Compte tenu de ces efforts, les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest espèrent bien atteindre les objectifs fixés pour 2020.

Constatant que les progrès en planification familiale sont très lents en Afrique de l’Ouest, il a été mis en place, en 2011, le Partenariat de Ouagadougou (PO). Un mouvement regroupant les 9 pays francophones de l’Afrique occidentale (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) afin de permettre aux femmes qui le souhaitent d’accéder librement aux services et méthodes de contraception. Ainsi, après la première phase qui s’est achevée en 2015 et a été couronnée de succès pour avoir permis de recruter 1 184 000 nouvelles utilisatrices des méthodes modernes de planification familiale sur un objectif d’un million de femmes additionnelles à enrôler, il a lancé, en 2016, la phase dite d’accélération. Cette dernière, devant se poursuit jusqu’en 2020, vise à recruter 2,2 millions d’utilisatrices supplémentaires de la planification familiale dans les 9 pays concernés.

Après deux ans de mise en œuvre, les résultats présentés, hier, lors de l’ouverture de 6ème Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (Conakry, 12-14 Décembre 2017), sont plutôt élogieux. En ce sens que 910 000 femmes supplémentaires ont été enrôlées. D’où la motion de satisfaction de Fatimata Sy, directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO). « Nous sommes en train d’accélérer, contrairement à l’année dernière où un ralentissement a été noté », a-t-elle lancé, informant que si l’on se rapporte à l’objectif global de 2020 (2,2 millions de nouvelles utilisatrices à recruter), les 9 pays du PO sont à 41 % du but à atteindre.

D’ailleurs, Mme Sy a estimé que ce que ces pays francophones de l’Afrique de l’Ouest ont réussi en 6 ans (2011-2017) est comparable aux résultats qui ont été enregistrés dans les mêmes Etats entre 1990 et 2011, soit 21 ans.

« Les progrès enregistrés sont considérables puisque les pays ont quasiment doublé leur taux de prévalence contraceptive (…) », a-t-elle relevé.

Cependant, la directrice de l’UCPO a attiré l’attention sur le fait que ces données cachent bien des disparités. En effet, en 2017, seuls trois pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Bénin) ont dépassé les objectifs qui leur étaient assignés. Alors que deux pays (Mauritanie et Togo) n’en sont pas loin, les 4 autres (Guinée, Mali, Niger et Sénégal) sont dans une situation de ralentissement.

Pourtant un pays comme le Sénégal a été leader pendant la première phase de mise en œuvre du PO. Il a même focalisé toutes les attentions, reçu des récompenses pour avoir réussi des performances exceptionnelles avec des gains de 4 points par an pendant deux années consécutives.

Maïmouna Gueye,

Paru le 13-12-2017 dans Le Soleil

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