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Santé sexuelle et reproductive : le combat de Stéphanie Thombiano

C’est en 2014, que Stéphanie Thiombiano a découvert en elle, le leadership qui lui fallait pour défendre la santé sexuelle et reproductive. A l’époque, elle n’avait que 16 ans, mais semblait bien intriguée par le cancer du col de l’utérus et était déterminée à en savoir davantage. Une main levée, une question posée, et cela a suffi pour qu’une personne voit en elle un dynamisme qui pourrait profiter à la communauté. C’est comme ça qu’elle a fait ses premiers pas au mouvement d’action des jeunes de l’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familial (ABBEF). Six ans après, nous rencontrons Stéphanie dans le studio de la radio campus et elle semble toujours déterminée dans sa lutte.

Dans la matinée du Jeudi 09 aout 2020, Stéphanie Thiombiano est venue se ressourcer à la bibliothèque pour la rédaction de son pré-rapport. Elle est étudiante en licence trois, à l’Institut Panafricain d’Etude et de Recherche sur les Médias, l’Information et la Communication(IPERMIC). Sans surprise cette jeune de 22 ans a choisi de faire la communication pour le développement. Histoire d’allier son arsenal de formation à sa vie associative. Stéphanie est en effet très active dans la vie associative au point de vouloir en faire sa vie professionnelle.

De pair éducatrice à ses débuts, elle est aujourd’hui Jeune Ambassadrice de la santé sexuelle et reproductive au sein de l’ABBEF et Secrétaire Générale du Mouvement d’Action des Jeunes de l’ABBEF. Stéphanie milite aussi dans d’autres associations comme African Youth Initiative for Development (AYID) et membre du Ratanga club, un détachement de l’ONG RAES.

Ce qui fait la particularité de cette jeune fille, c’est sa capacité à se démarquer en prenant des initiatives et à montrer son intérêt pour les choses qui la passionne. Son dynamisme lui a valu d’être au-devant de certains projets à l’endroit des jeunes. Elle a aussi, plusieurs fois représenté son association dans les sphères de décision, à l’international tout comme au Burkina Faso.

Dans tout ce que j’entreprends, même lorsqu’il s’agit d’un simple jeu, j’ai toujours cette rage de vouloir faire mieux que les autres, affirme-t-elle pleine de conviction. Le mot échec n’a donc pas sa place dans son dictionnaire. Elle va jusqu’à prendre des initiatives, en fouillant les opportunités qui pourraient lui permettre de représenter son association et lui donner plus de visibilité.

Kenya, Rwanda, Benin, Côte d’ivoire, Dakar, sont tous les pays que Stéphanie Thiombiano, a eu l’opportunité de connaitre dans le cadre de son association. Elle a réussi à nous faire intégrer un réseau kenyan qui milite en faveur des droits des adolescents et jeunes et elle travaille à ce que le mouvement soit bien vu au niveau international. C’est l’une des jeunes filles les plus dynamiques que je connais et que notre mouvement a la chance d’avoir, nous confie Oumar Tao, Président National du Aouvement d’action des Jeunes de l’ABBEF, tout en exprimant son admiration envers la jeune battante.

Mais d’où lui vient cette détermination ? à cette question, Reine Stéphanie Thiombiano répondra

Quand on décide d’être activiste, quelque soit le sujet que l’on défend, il y a l’amour qu’on doit mettre dans cette chose, et aussi l’abnégation. A travers cela, tout le monde peut être un bon militant » en insistant sur l’initiative personnelle « Dans une association, il y a un certain nombre d’activités que l’on va t’assigner et certaines choses qui doivent venir de toi même. On doit s’impliquer et épouser la vision de l’association ou de la cause que l’on défend 

Justement la cause qu’elle défend, l’adoption des méthodes contraceptives, l’espacement de enfants, qui ne font pas l’unanimité au Burkina Faso, surtout pour les religieux. Beaucoup pensent aussi que cela ne répond pas aux valeurs africaines. Mais Stéphanie reste déterminée et convaincue qu’elle lutte pour la bonne cause. Nos valeurs doivent évoluer avec le temps… Nous sommes une population jeune et il faut que l’on puisse exploiter cette jeunesse à bon escient en passant par l’éducation, par la promotion de la santé de la reproduction et par ricochet la promotion des méthodes de contraception, explique cette dernière.

Sa détermination n’est pas prête de finir et Reine Stéphanie Thiombiano a beaucoup de projets en commençant par la création de sa propre association.

Adjaratou Tall
Publié le 17-08-2020 dans Lefaso

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