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Table ronde de mobilisation de ressources pour le Projet «Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel» (SWEDD): Pour une autonomisation effective des femmes et des adolescents

« Il faut accélérer la transition démographique, réduire les inégalités de genre, soigner, éduquer et former notre jeunesse, tout en lui offrant des emplois », c’est en substance ce qu’a déclaré le Président de la République, Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou, lors de la cérémonie d’ouverture de la table ronde de mobilisation de ressources pour le Projet «Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel» – « Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend» (SWEDD).

Cette table ronde s‘est tenue hier, en marge du sommet de l’Union Africaine avec pour but de mobiliser les potentiels donateurs, notamment, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé ainsi que les ONG et les fondations. En effet, la table ronde est placée sous le thème : investir dans l’autonomisation des femmes et le capital humain en tant que stratégie de développement pour la croissance.

A l’entame de son discours, le Président de la République, Issoufou Mahamadou a indiqué que le SWEDD est une vision commune que le Niger partage avec 6 autres pays sur les enjeux et défis du développement du continent africain, notamment, d’une transition démographique porteuse d’une plus grande autonomisation des femmes et d’un développement du capital humain qui sont les leviers irremplaçables de l’accélération de la croissance économique et l’augmentation du bien être des populations africaines en particulier dans la région du sahel.

Pour lui, « cette vision, qui est la nôtre, est en phase avec l’Agenda 2063 et les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies. En effet l’autonomisation des femmes et des jeunes est une des sept aspirations de l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

Je suis heureux de relever ici l’engagement personnel de mes frères, Patrice Talon, Président de la République du Bénin, Christian Roch Kabore, Président du Burkina Faso, Alassane Ouattara Président de la République de Côte d’Ivoire, Ibrahima Boubacar Keita Président de la République du Mali, Mohamed Ould Abdel Aziz Président de la République Islamique de Mauritanie, Idriss Deby Itno Président de la République du Tchad, qui sont si résolus à faire avancer l’émergence de notre Continent, à travers cette initiative régionale qu’est le projet SWEDD ».

Il s’est réjouit du partenariat ambitieux qui existe entre les pays concernés et les partenaires au développement, tel que la Banque Mondiale, les Nations Unies, l’Unions Africaines, etc… visant à respecter les engagements pris en novembre 2013, pour atteindre l’objectif principal du SWEDD.

Le Chef de l’Etat SEM. Issoufou Mahamadou a saisi l’occasion pour saluer et féliciter l’engagement personnel et l’action des premières dames de l’Afrique de l’ouest et du centre, qui œuvrent chaque jour, pour l’amélioration des conditions des vies femmes des jeunes et des adolescents dans nos pays. Les soutiens qu’elles (les premières dames) apportent dans la mise en œuvre de la communication pour le changement social et le comportement reproductive dans le cadre du projet SWEDD est très précieux en ce qu’il permet d’entrevoir un avenir meilleur pour les populations de nos pays, en particulier notre jeunesse».

Selon lui, la structure démographique des pays du sahel, avec une forte proportion de jeune, ne doit plus être perçu comme un handicap, mais une chance.

« L’ambition du SWEED est de transformer cet actif démographique en dividende économique. Pour ce faire, il faut accélérer la transition démographique, réduire les inégalités de genre, soigner, éduquer et former notre jeunesse tout en lui offrant des emplois.

A cet effet, le SWEED met l’accent sur une communication pour le changement social et le comportement dans le Sahel, sur le scolarisation et l’autonomisation des femmes et des filles, sur le renforcement de la santé de la reproduction ainsi que l’amélioration des capacités des leaders locaux à tous les niveaux.

La mise en place des programmes de formation, de requalification et d’insertion des jeunes en vue de la capture du dividende démographique est comparable à une chaîne de solidarité. C’est pourquoi nous avons intégré le dividende démographique dans nos plans nationaux de développement. Nous avons l’engagement des leaders religieux, des chefs traditionnels, de la société civile dans son ensemble, des médias, et surtout l’engagement d’une jeunesse de plus en plus informée, mature et citoyenne.

Le Niger est convaincu que l’atteinte du Dividende démographique par nos pays résultera de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles de grande envergure et d’investissements dans un cadre macroéconomique stable et planifié. Une des conditions de notre décollage économique est la réduction des taux de dépendance et donc l’accroissement du nombre de nos actifs par habitant, de nos capacités d’investissement et d’autonomisation des femmes et des filles.

Le secteur privé, avec son savoir-faire, permettra de compléter cette chaîne et d’offrir à l’Afrique toute entière une alternative crédible et viable de financement de son développement et ce, conformément à l’Agenda 2063 et aux objectifs de développement durable.

Par ailleurs l’accélération de la transition démographique exige l’élimination des mariages d’enfants, des grossesses précoces et des grossesses à risques, notamment rapprochées, tardives et très nombreuses, qui sont largement responsables de la persistance de taux de mortalité maternelle et infantile toujours trop élevés malgré les progrès réalisés. La scolarité de la jeune fille au moins jusqu’à l’âge de 16 ans et la santé de la reproduction sont les deux instruments essentiels de la transition démographique.

Pour rappel l’objectif général du SWEDD est d’améliorer l’autonomie des femmes et des adolescentes, leur accès aux services de qualité en matière de santé maternelle et infantile, et de planification familiale. Il (le SWEDD) œuvre également à la réduction des inégalités entre les sexes dans le Sahel.

Peu après l’ouverture des travaux, la ministre de la population a auparavant précisé que la mobilisation des ressources pour le SWEDD se repose sur deux piliers, à savoir, la consolidation du financement de la Banque Mondiale qui est jusque-là, l’unique bailleur de fonds du projet et la diversification des sources de financement par la recherche d’autres donateurs.

Au cours de cette table ronde régionale, les impacts et résultats de la première phase du projet SWEDD seront mis en exergue ainsi que le besoin de financement de la seconde phase du projet pour le passage à l’échelle des avancées et des réussites réalisées. « La Banque Mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), accompagnent sept pays du Sahel dont, le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) dans l’opérationnalisation du Projet SWEDD et sa mise à l’échelle » affirme la ministre de la population du Niger, Mme Amadou Aissata.

Etaient présent à cette grande rencontre, la présidente du Comité Régional de Pilotage du SWEDD Pr. Mariatou Koné, la représentante de la présidente de la Banque Mondiale, Mme. Joelle Dehasse, la Directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Dr. Natalia Kanem, le directeur général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), et le président de la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA, M. Abdoulaye Sory. Tous ces partenaires du projet SWEDD ont placé leurs mots pour réaffirmer leur engagement d’accompagner le Comité Régional de Pilotage du SWEDD.

Publié le 08-07-2019 dans aniamey

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