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Visite des membres de la Commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale à la maternité Issaka Gazobi de Niamey

Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, les membres de la Commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale ont effectué hier matin une visite à la maternité Issaka Gazobi de Niamey. Cette mission conduite par le président de ladite commission, le Député Mamoudou Oumarou intervient, après celles effectuées par la commission, dans les régions de Dosso et de Tillabéri. Ces visites se poursuivront dans les autres régions du pays avec pour objectif d’apprécier la qualité des soins, les conditions de travail des agents et la prise en charge des patients.

Au niveau de cet établissement sanitaire de référence, les parlementaires ont visité de fond en comble toutes les installations. Sur place, ils ont trouvé des agents qui s’investissent pour assurer un travail de qualité et satisfaire les patientes. « Nous sommes très satisfaits de trouver un personnel motivé, qui est à la recherche de la satisfaction des patientes. Nous les félicitons pour cet investissement, malgré les différentes contraintes auxquelles, ils sont confrontés», a confié l’honorable Mamoudou Oumarou.

La maternité Issaka Gazobi est un établissement de référence où converge tout le monde. Ce qui explique sa situation de surcharge. Dans ce centre, la césarienne et la prise en charge des enfants au niveau de service de néonatologie sont toujours gratuites. Le Directeur général et son staff de cet établissement ont mis en place un dispositif de garde et de suivi afin qu’il y ait des agents en permanence au niveau de différents services. L’établissement a pour mission principale de servir de cadre de référence, d’assurer les prestations gynécologiques, obstétricales, néonatales et post-natales du niveau tertiaire et des activités de planification familiale, d’assurer la protection fœto-maternelle, de servir de cadre de formation et de recherche en gynécologie, obstétrique et néonatologie.

Selon les responsables de la maternité, les autorités de la 7ème République ont pu pérenniser cette gratuité de soin en cassant la barrière financière permettant l’accessibilité des populations aux soins dans cet établissement. Mais, le règlement des frais de la gratuité des soins constitue un problème majeur que le gouvernement doit vite prendre en charge. C’est pourquoi le Directeur général de la Maternité Issaka Gazobi, M. Lawali Ali regrette que, la plupart des prestataires des services refusent de leur fournir des équipements. Cela explique les problèmes récurrents rencontrés au niveau des appareils de radiographie, de mammographie et des examens en biochimie qui sont en pannes ou amortis.

Les membres de la Commission ont également remarqué l’exigüité des locaux à tous les niveaux. «Il y a partout des annexes avec un surnombre de patientes par manque de place. Malgré cela le personnel se donne pour s’acquitter de son travail. Nous avons trouvé un certain nombre de matériels acquis à grand coup, qui ne fonctionnent pas souvent. Ce n’est pas la faute des responsables de l’établissement. Parfois c’est le service après vente qui n’est pas assuré. Les deux salles d’opération sont insuffisantes avec la surcharge de travail. Les deux salles du service néonatologie sont très petites. Quant à la pharmacie sur les dix (10) molécules qu’elle devrait avoir, il manque quatre (4). Je profite de cette occasion pour lancer un appel à l’Etat à travers le Ministère de la Santé publique et le Ministère des Finances de conjuguer leurs efforts pour venir en appui à la Maternité Issaka Gazobi qui ne demande qu’à fonctionner», a-t-il lancé.

Malgré toutes les spéculations sur cet établissement, les agents continuent à travailler avec au moins 20 césariennes par jours. La Maternité Issaka GAzobi accueille plus de 900 patientes par mois. Avec la césarienne, le taux de mortalité maternelle qui était de 8% en 2011 est aujourd’hui à 0,70% pour une norme fixée à 1% par l’OMS. Quant au taux de mortalité néonatale, qui était de 13% en 2011, il est aujourd’hui de 6% pour une norme de 5% fixée par l’OMS.

Seini Seydou Zakaria

Publié le 15-08-2018 dans aniamey

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