18 décembre 2020
L’état actuel du Partenariat de Ouagadougou laisse présager d’excellents hospices pour l’horizon 2030 et nous n’avons aucun doute que (….) nous saurons (…) surpasser ce nouvel objectif ambitieux mais réalisable de 6.5 millions utilisatrices de méthodes modernes de contraception d’ici 2030.
C’est par ces propos que Marie Bâ, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou a conclu son discours mardi 15 décembre à la faveur de la deuxième journée de la rencontre des neuf pays du partenariat de Ouagadougou (RAPO) pour la promotion de la planification familiale.
A l’occasion de cet évènement organisé à partir du Togo en vidéoconférence, il a été procédé à un exposé de la situation dans chacun des neuf pays. Ainsi, en 2020, 476 000 utilisatrices additionnelles ont été répertoriées dans les pays du PO, a indiqué Marie Bâ qui a rappelé qu’au bout de neuf ans, les objectifs ont été largement atteints. Ces objectifs sont passés de deux millions de nouvelles utilisatrices des produits de la PF, à l’horizon 2020, il y a deux ans, pour atteindre le chiffre encourageant de 3,8 millions d’utilisatrices.
La rencontre se tient en mode virtuel, du fait de la pandémie de la COVID-19 qui a imposé des mesures de confinement et distanciation dans les pays du monde. Elle se déroule sur 4 jours et met en connexion les délégations de pays et les partenaires avec le bureau de l’unité de coordination du Partenariat à Dakar et les délégations officielles reçues cette année au Togo.
Le spectre de la COVID-19
A l’ouverture de la RAPO 2020, le Directeur Général de l’Organisation Ouest Africaine de Santé (OOAS) a souligné que cette pandémie de COVID-19 constitue une crise humanitaire, socio-économique, de sécurité et des droits humains (OMS). Cette pandémie a donc eu et continuera d’avoir un impact profond sur la vie des individus dans le monde entier, ainsi que sur les systèmes sanitaires et sociaux et sur les économies nationales. A-t-il déclaré. Il a rajouté qu’elle induit un bouleversement qui aura également un impact profond sur l’accès aux informations et aux services de planification familiale, ainsi que sur la santé sexuelle et reproductive en général.
Une étude de l’Institut Guttmacher dans 132 pays à faible et moyen revenu a démontré la perturbation des soins essentiels de santé sexuelle et reproductive. A l’en croire, l’impact est la baisse de 10 % de l’utilisation des contraceptifs réversibles à courte et longue durée d’action. A dit le responsable de l’OAS avant d’indiquer que selon l’étude citée en termes de conséquences, on enregistrera près de 50 000 000 de femmes supplémentaires ayant des besoins en contraceptifs non satisfaits, 15 000 000 grossesses non désirées supplémentaires et une baisse de 10 % de la couverture des services essentiels liés à la grossesse et les soins aux nouveau-nés.
Sur une note optimiste le DG de l’OAS poursuit : malgré les restrictions qu’exige la pandémie de la COVID-19, la nécessité de la planification familiale demeurera identique. Pour les femmes, la PF constitue un soin de santé de base essentiel et un pilier central pour la réduction de la mortalité maternelle. Alors que les systèmes de santé évoluent pour prévenir et traiter les personnes atteintes de COVID-19, il est indispensable qu’ils protègent également l’accès aux services de planification familiale.
Tous Ensemble vers un Nouvel Objectif !
Du côté des partenaires impliqués dans l’initiative du PO, Mabingue Ngom, Directeur Régional du Fonds des Nations Unies pour la Population Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA WCARO), a souligné que l’UNFPA adhère à l’Agenda 2030 et aux cibles fixées dans les 17 objectifs de développement durable. Il a rappelé que dans son plan stratégique 2018-2021, l’UNFPA vise les trois résultats transformateurs centrés sur l’être humain. Ces résultats a rappélé M. Ngom portent élimination des décès maternels évitables, élimination des besoins non satisfaits en planification familiale et élimination des violences basées sur le genre et les pratiques néfastes, y compris les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants.
Il a poursuivi en soulignant que le partenariat de Ougadougou tel que conçu par l’UNFPA se traduit par une focalisation des actions de l’organisation sur trois éléments clés que sont l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction, la réalisation des trois « Résultats transformateurs » et l’amélioration des conditions de vie des femmes, des adolescents et des jeunes.
Parlant du niveau d’engagement de l’UNFPA il a rappelé que son organisation a délégué à l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO) la planification et la mise en œuvre des activités de soutien (plaidoyers, communication, suivi et évaluation) dans les pays du PO dans le cadre du projet : « Fonds Incitatifs de Contrepartie double pour l’achat de produits contraceptifs (FIx2/Matching Fund Grant initiative) ».
Il s’agit dira M. Ngom d’un projet sur trois ans, (2019-2021) financé par la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) et visant à doter les gouvernements des pays du Partenariat de Ouagadougou d’un mécanisme innovant pour renforcer la mise en œuvre des engagements dans la sécurisation des produits contraceptifs, contribuer de façon significative à l’atteinte de l’objectif d’élimination des besoins non satisfaits en planification familiale d’ici 2030.
Avec ce projet tous les pays du Partenariat de Ouagadougou vont disposer avant le 31 décembre 2020 d’un plan d’action budgétisé pour la mobilisation des ressources domestiques pour la PF en général et l’achat de produit contraceptif en particulier.
A promis le Directeur régional du Fonds des Nations Unies pour la Population Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (UNFPA WCARO). Il importe de rappeler que la RAPO 2020 s’est ouverte effectivement le 14 décembre sur une journée consacrée au jeunes.
Kissima Diagana
Publié le 16-12-2020 dans InitiativeNews
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