10 décembre 2021
Dans le cadre de la deuxième édition du Dialogue Régional des Jeunes organisé par l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, en collaboration avec les organisations membres du Think Tank Jeunes (Pathfinder, Knowledge SUCCESS, Equipop, MSI, RAES, PAI, Breakthrough Action…), 36 jeunes des 9 pays du PO se sont penchés sur le thème « Les jeunes s’activent pour la vulgarisation des normes sociales favorables à la Santé Reproductive des Adolescents et Jeunes ».
Pour contribuer à l’amélioration de la santé de la reproduction des adolescents et jeunes, le Partenariat de Ouagadougou s’est engagé à appuyer les efforts des pays en remettant les jeunes au cœur de tous les agendas stratégiques afin que cette cible soit prise en compte dans les différents programmes et politiques pays.
C’est dans ce cadre qu’il a organisé du 13 au 15 Septembre 2021 à Abidjan en Côte d’Ivoire, la deuxième édition du dialogue régional des jeunes ayant pour objectif de co-créer avec les jeunes des solutions pour rendre favorable l’environnement social et juridique pour l’accès aux informations et services de santé reproductive des adolescents et jeunes (SRAJ). Au total, 36 jeunes représentatifs des 9 pays du PO ont pris part à cet événement.
A l’issue des différents travaux sur des questions diverses, je peux dire que « le dialogue régional des jeunes à été une expérience de plus dans le sens de mon engagement. J’ai compris davantage qu’en tant que jeune actrice engagée pour la PF/SR dans mon pays, il est indispensable de maîtriser les contenus et contours de la Santé Reproductive des Adolescents et Jeunes pour mieux coordonner les activités jeunes et mener des plaidoyers, de comprendre l’écosystème du cadre juridique dans les pays du PO, les goulots d’étranglement qui entravent l’atteinte de nos visions communes, dit Hayathe AYEVA, point focal jeune du FP 2030/PO au Togo.
Nous avons énuméré diverses barrières entravant la concrétisation de notre vision « À l’horizon 2030, les jeunes du PO, acteurs de changement, œuvrent pour faciliter l’accès à leurs pairs à l’information et aux services de qualité en PF/SR ». Il s’agit notamment des normes sociales, les préjugés, le manque de financement, l’engagement, la non application des lois, etc. A leur suite, Agathe Blanc Kamissoko de l’association des femmes juristes de la Côte d’Ivoire a donné un aperçu du cadre légal et juridique de l’Education Sexuelle Complète (ESC), définie par L’UNFPA comme étant « un moyen qui permet aux jeunes de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité, leur bien-être et leur santé, et de défendre leurs droits dans ces domaines ».
Mme Kamissoko a mentionné aussi les grandes étapes du cadre juridique de la SR en Afrique de l’Ouest, la loi SR dans les pays et les dimensions de la SRAJ. En donnant un bref aperçu du cadre légal et juridique de l’ECS dans les 9 pays du PO, elle a fait savoir que tous les 9 pays du PO ont une loi SR sauf la Côte d’Ivoire, qui malgré les nombreuses actions menées et plaidoyers, fait face à plusieurs facteurs dont la volonté politique mitigée, les crises socio-politiques, entre autres qui freinent l’adoption de la loi SR. En mars 2021, la Côte d’Ivoire est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à ne pas avoir adopté une loi SR et pourtant, de jour en jour, la mortalité maternelle reste préoccupante, s’estimant à 614 décès/100 000 naissances vivantes (EDS 2012) et la mortalité néonatale se situe à 33/1000 naissances vivantes en 2016.
En l’absence de cette loi, nous remarquons un faible accès aux services de planning familial, une faible prévalence contraceptive qui est de 23% (TRACK 20), un indice synthétique de fécondité estimé à 4,6 (MICS 2016), des grossesses précoces à 25,4% et des mariages précoces à 32,1% (MICS 2016). Ces taux fortement élevés sont alarmants. Et, nous jeunes du PO avons sollicité lors de cette session l’instauration d’une loi SR ainsi que l’harmonisation de la côte d’ivoire au Protocole de Maputo.
« Pour pallier cette importante recrudescence, les autres pays du PO ont pris des engagements et l’ont ratifié suite aux différentes conférences internationales comme celle de Maputo », a expliqué Djenebou Diallo, responsable plaidoyer de l’UCPO, largement revenu sur ces différentes lois existantes et leur mise en application.
La santé de la reproduction doit prendre en compte la dimension ados et jeunes si nous voulons une population en bonne santé et arriver à la capture de la dividende démographique d’ici 2030. A ce jour, les jeunes des neufs pays du PO ont souligné le fait qu’il y a une forte volonté politique, ainsi que l’efficacité de la communication entre pairs que nous devons utiliser davantage, de différentes manières. Il y a aussi la présence de l’ECS dans le curriculum scolaire de certains pays. Cependant, il reste beaucoup à faire.
Nous jeunes, nous avons émis des recommandations en ce sens :
Au delà d’avoir été pour moi l’occasion de côtoyer mes pairs ainsi que d’apprendre l’existence de loisirs, d’engagements de long terme en matière de SRAJ, j’ai appris sur l’ECS dans les autres pays, à travers les différentes sessions et également trouver des solutions innovantes (pistes) auprès de notre cohorte. Ceci nous permettra de faire un plaidoyer auprès des décideurs pour la réadaptation des lois ainsi que le contexte de l’ECS dans les pays où les normes sociales sont source de pesanteur, tout en tenant compte de facteurs tel que le climat sociopolitique du pays, ce qui est le cas type du Mali), déclare Touré Sira Sojourner, Point Focal district du mouvement d’action des Jeunes De l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Famille (AMPPF) et Jeune Ambassadrice SR/PF du MALI.
Nous avons aussi ressorti le nœud du problème de l’avancement des principes de l’éducation sexuelle complète dans les 9 neufs pays du PO, qui est le fait que l’intitulé du programme ECS ne concorde pas avec les normes sociales, sachant que la sexualité constitue un tabou dans nos pays. Il serait donc souhaitable de revoir la dénomination du programme afin de l’adapter à chaque lexique du pays.
Comme approches pour un environnement favorable, il a été proposé de faire des échanges avec les personnes ressources sur le cadre juridique et légal de la PF/SR, de poursuivre le plaidoyer auprès des décideurs, d’impliquer davantage toutes les parties prenantes dans nos activités jeunes.
Dans cette logique d’échanges et de partage entre différents acteurs des 9 pays du PO, nous vous invitons à nous rejoindre pour la journée des jeunes qui aura lieu le 13 décembre 2021, lors de la 10ème édition de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou au Burkina Faso.
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Publié le 09-12-2021 dans Knowledge Success
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