La 12ème édition de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO), s’est tenue du 11 au 13 Décembre 2023 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire sous le thème : «Genre et Santé Reproductive : les stratégies pour un changement social et comportement en faveur de la jeunesse».

Évaluer les avancées en matière de Santé Reproductive, analyser les défis à l’équité de Genre et au changement social concernant la planification familiale. C’est dans cette optique que se tient chaque année la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou. Un événement majeur réunissant les intervenants de la planification familiale des neuf pays membres du Partenariat de Ouaga.

Placée sous le haut parrainage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et Ministre des Sports et du Cadre de Vie de la Côte d’Ivoire, Robert Beugré Mambé, la rencontre a enregistré la présence des neuf (9) pays membres du Partenariat Ouaga, à savoir le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Bénin, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Mali et la Côte d’Ivoire, en plus des trois (3) pays invités : Madagascar, le Tchad et la République Démocratique du Congo.

La thématique de cette année reflète les réalités socio-économiques des pays partenaires. La RAPO, rappelons-le, est un espace d’échange permettant aux parties prenantes d’évaluer les progrès en matière de planification familiale, d’identifier les obstacles liés à l’accès des jeunes aux services de santé reproductive de qualité, et également d’analyser les défis liés à l’équité de genre et au changement social.

L’unité de coordination sollicite !

La jeunesse, en tant qu’acteur clé du développement d’un pays, fait face au défi de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive. C’est dans cette perspective que les organisateurs aspirent, d’ici à 2030, à atteindre l’objectif de 13 millions d’utilisatrices de méthodes modernes de contraception.

La Directrice de l’Unité de Coordination du partenariat de Ouagadougou (UCPO), a mis l’occasion à profit pour inviter les autorités de la Côte d’Ivoire «à poursuivre leur marche vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD)».   Marie Bâ a souligné l’importance de consacrer 2,5 milliards de Francs CFA à la planification familiale pour garantir le bien-être des femmes et des filles.

Par ailleurs, elle a indiqué qu’un total de 544 propositions a été reçu, avec la participation de 500 personnes sur place et de 893 participants en ligne lors de cette 12 ème Rencontre Annuelle sur la Planification Familiale. «Ces trois jours ont permis d’identifier des stratégies innovantes afin que les jeunes puissent avoir accès aux services de la Planification Familiale et de Santé Sexuelle et Reproductive», a ajouté la Directrice de l’Unité de Coordination du partenariat de Ouagadougou.

Planification familiale «une priorité» en Côte d’Ivoire

Pour la deuxième fois, la Côte d’Ivoire a le privilège d’accueillir la RAPO après le succès de l’édition de 2016. Ce choix est largement mérité, étant donné le taux élevé de prévalence de la planification familiale et l’engagement du gouvernement en la matière. Il est à noter que la Côte d’Ivoire occupe la deuxième place avec un taux de 25,5%, juste après le Burkina Faso qui détient la première place avec un taux de 28,3%.

À l’entame de ses propos, le ministre de la Santé de la Côte d’Ivoire, Pierre Dimba a indiqué que les indicateurs de santé maternelle et infantile suscitent toujours des inquiétudes dans le pays, même s’il note une amélioration selon les résultats de la dernière enquête démographique et de santé menée en 2021. Le gouvernement ivoirien prévoit d’atteindre une prévalence contraceptive moderne de 32,5 % d’ici 2025, tout en assurant une couverture complète des services, en renforçant les compétences des prestataires du secteur privé et en impliquant les communautés dans la mise en œuvre et le respect de la gratuité totale de la planification familiale, a précisé le ministre Pierre Dimba.

Intervenant à l’ouverture de la rencontre le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambré a fait savoir que la planification familiale est une priorité de son gouvernement. «Dans sa planification pour la décision stratégique, la Côte d’Ivoire a priorisé la planification familiale dans le but de contribuer à la régulation de la croissance démographique et à une réduction significative de la mortalité maternelle, néonatale et infantile», a-t-il dit

Selon Robert Beugré Mambré, l’objectif est d’accroître le taux de contraception des femmes en âge de procréer, passant de 25,5 % en 2022 à 32,3 % d’ici la fin de l’année 2025, conformément au plan d’action national budgétisé pour la période 2021-2022. Sur 113 districts sanitaires, la planification est gratuite dans 10 districts. Cela montre l’engagement et la détermination du pays à faire progresser les questions de santé reproductive. Le Premier ministre ivoirien ajoutera qu’en 2022, son pays a enregistré 121.000 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives modernes.

Ces 3 jours de travaux ont permis de partager les problèmes des 9 pays membres du Partenariat de Ouagadougou, de célébrer les réussites, de discuter des défis rencontrés, de proposer des solutions et des priorités à considérer pour la prochaine réunion.

À l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations portant sur le renforcement des stratégies pour l’autonomisation des femmes afin de renforcer leur résilience et de favoriser leur libre choix.

Rendez-vous l’année prochaine pour la 13ème Réunion Annuelle, qui se tiendra dans un autre pays partenaire de Ouaga !

lisez l’article original sur le blod de Fatou Coulibaly, jourlaliste malienne