11 décembre 2023
«Mamans mineures, l’autre épidémie dans les bidonvilles d’Abidjan», de Marthe Akissi Bénédicte Kra remporte le premier prix en radio
Depuis l’organisation du concours en 2014, Marthe Akissi Bénédicte Kra est la 1re journaliste de la Côte d’Ivoire à remporter ce prix, catégorie radio, en 2022 et 2023.
Elle est une jeune journaliste ivoirienne qui travaille pour Radio Côte d’Ivoire. Spécialisée sur les questions de Santé et Environnement, Marthe Akissi Bénédicte Kra a fait le pari d’un modèle de journalisme innovant et exclusivement axé sur le récit du quotidien des populations et l’investigation sur des sujets d’intérêt général.
Ses histoires relatent bien souvent le quotidien des personnes vulnérables comme les malades mentaux, les détenus (es), les victimes de l’exploitation minière, de pollution mais aussi mettent en lumière les innovations et solutions locales de développement durable.
Elle a convaincu le jury 2023 avec son émission intitulée «Mamans mineures », l’autre épidémie dans les bidonvilles d’Abidjan » qui raconte la vie des adolescentes et jeunes mères déscolarisées dans une société où la culture et les croyances pèsent encore sur la sexualité et montre comment, les décideurs publics, ONGs et spécialistes de la santé font face au phénomène.
«Etre la 1re journaliste de la Côte d’Ivoire à remporter ce prix international est un honneur pour moi et pour mon pays la Côte d’Ivoire. C’est avec joie que j’ai accueilli ces distinctions qui, au-delà d’être des récompenses, traduisent mon engagement depuis ces trois dernières années à traiter considérablement les questions liées à la santé de façon générale», s’est-elle réjouie.
Son engagement à traiter des sujets sensibles liés au genre et à la SR/PF vient de son constat que les questions de santé reproductive et planification familiale restent épineuses en Côte d’Ivoire. Elle en veut pour preuve, les statistiques en santé sexuelle et reproductive qui montrent que malgré les quelques résultats probants atteints, les défis sont encore énormes. Ainsi, elle a donc décidé d’utiliser son micro pour participer à l’éducation sexuelle des adolescent(e)s et jeunes. Elle pense que les médias peuvent participer à la transformation des attitudes et des normes sociales au profit de la jeunesse en matière de SR/PF.
«Les médias ont un rôle puissant et primordial pour lever les tabous sur l’éducation sexuelle des jeunes. Ils constituent une plateforme fondamentale pour le changement de comportements, et en tant que tel, les journalistes peuvent se saisir de leur plume pour sensibiliser les populations et dénoncer les mauvaises pratiques. De plus en plus, les médias audiovisuels et nouveaux médias (réseaux sociaux) ont la possibilité de diffuser des programmes d’interactivité avec la communauté, un canal à saisir pour véhiculer les messages aussi rapidement que la vitesse du vent», a-t-elle souligné.
La lauréate du 2e prix radio en 2022 et du 1er prix en 2023 encourage fortement les journalistes ivoiriens à s’intéresser davantage aux questions de SR/PF afin de faire bouger les lignes au niveau de la Côte d’Ivoire qui traine encore le pas.
«Plus vous produirez, plus vous aurez des productions impactantes qui vous feront remporter le concours d’excellence médiatique du PO. Recevoir ce prix du genre est une belle récompense pour ma carrière de journaliste internationale», a-t-elle conclu.
B.S.
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