17 août 2021
Grâce à la planification familiale, la présidente Mme Kargougou Ouedraogo Mamouna et les 230 adhérentes du Collectif des Associations de Restauratrices et Transformatrices de Produits Locaux à Ouagadougou ont pu assurer leur autonomisation et imposer leur leadership.
« J’ai la cinquantaine, mais tout le monde me donne à peu près trente ans ! » lance avec un grand sourire, Mme Kargougou Ouedraogo Mamouna, présidente du Collectif des Associations de Restauratrices et Transformatrices de Produits Locaux (CARTPL) de Ouagadougou (Burkina Faso). Le collectif regroupe 93 associations de femmes et 230 adhérentes.
Le secret de Mme Kargougou ? L’adoption du Norplan, une méthode contraceptive moderne, qu’elle adopte depuis plus de vingt ans. « Mon dernier enfant a aujourd’hui 24 ans. J’ai quatre enfants, dont deux jumeaux. Dans nos traditions, quand tu as des jumeaux, tu es obligée de les faire suivre par un autre enfant. Mais le 5ème, c’est moi d’en décider », poursuit-elle, avec plein d’énergie.
Situé dans le 11ème arrondissement de Ouagadougou, le siège du CARTPL accueillait ce jeudi 12 août 2021 un groupe de journalistes venus des pays membres du Partenariat de Ouagadougou, une organisation créée en 2011 dans la capitale burkinabé et qui regroupe, outre le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Son objectif, assurer l’accès facile à la planification familiale de qualité pour la survie des mères et des nouveau-nés et pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des jeunes en vue d’assurer le bien-être familial et garantir le développement durable.
Tour à tour, présidentes d’associations membres du collectif, jeunes animatrices et membres adhérentes se sont exprimées sur leurs activités, dont un pan important consacré à la sensibilisation sur la contraception. Si la moyenne d’âge des membres du collectif tourne autour de la quarantaine, toutes ont salué les bienfaits qu’elles ont tiré de la planification familiale.
« N’ayant pas d’enfants en bas âge, j’ai pu voyager pendant ces vingt dernières années à mon aise, assister à des réunions, et consacré l’essentiel de mon temps à mes affaires grâce à la planification familiale » affirme Ouedraogo Salamata, présidente de l’association « Pagb Zoodo », membre du CARTPL. Toutes les femmes du collectif partagent la même expérience. Elles sont dans la restauration ou la transformation de produits agroalimentaires qu’elles commercialisent au niveau du Burkina Faso et dans les pays limitrophes, voire à l’extérieur. Des sucreries, des produits en poudre, des boissons, des aliments, sous emballages ou dans des bouteilles, fabriquées à base de produits de l’agriculture ou des arbres locaux. De véritables installations industrielles, avec des entrepôts, des laboratoires et des salles de transformation qui font travailler des centaines de personnes.
« La pandémie Covid-19 a beaucoup impacté nos activités au début de la crise en 2020, mais nous avons vite surmonté la crise » souligne Marguerite Ouedraogo, présidente de l’association « Bas Yiré » et membre du bureau exécutif du CARTPL.
Véritables entrepreneurs, les femmes du CARTPL de Ouagadougou sont débordantes d’énergie et démontrent par leur réussite, que l’autonomisation des femmes et la réalisation de leur plein potentiel passent par l’adoption d’une méthode contraceptive moderne.
En appui à leurs activités productrices, le collectif gère une mutuelle de santé dénommée « Laafi Beolgo » qui offre une gamme de services de santé, dont l’hospitalisation, la référence des malades et le service d’ambulance, sans compter les consultations, les accouchements, etc. La mutuelle a noué un partenariat avec la commune et le ministère de la santé. Elle est appuyée par d’autres partenaires comme l’ONG ASMADE et Solidarité Socialiste de Belgique.
A la fin des exposés et la visite des produits fabriqués par les femmes de l’association, les invités ont eu droit à la dégustation de plats de la gastronomie burkinabé confectionnés à base de produits locaux.
Cheikh Aïdara
Publié le 16-08-2021 dans Thaqafa
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