23 mai 2023
Pour éviter certaines déviances dans la société, l’éducation sur la santé, le droit sexuel et reproductif se fait de plus en plus à l’endroit des jeunes. Les leaders religieux ne restent pas en marge de cette sensibilisation. A travers cet entretien, sa Majesté Daagbo Hounon Hounan II, Président de la plateforme des structures religieuses pour la santé, la paix, la sécurité et le développement, nous parle de certaines conduites à tenir pour assurer l’éducation des jeunes.
Vous êtes le Président de la plateforme des structures religieuses pour la santé, la paix, la sécurité et le développement. Vous avez participé à une table ronde sur la santé et le droit sexuel et reproductif. Que peut-on retenir ?
Une table ronde organisée par rapport à la santé, c’est une bonne chose. Mieux encore, si elle concerne le droit à la santé sexuelle et reproductive. Car, de nos jours, la population du Bénin évolue à une vitesse exponentielle. Nous sommes plus de 12 millions. Nous ne sommes plus loin de 13 millions et la couche juvénile occupe un pourcentage important de cette population. Par rapport à ça, nous, en tant que leaders religieux, nous avons le devoir d’éduquer et d’instruire les enfants. Et pour mieux jouer ce rôle, il faut avoir le même son de cloche partout pour que les enseignements donnés à un point A soient les mêmes qu’à un point B ou C…. D’où l’importance d’une table ronde qui est un espace de partage d’expériences. Cette éducation permettra d’éviter les grossesses et les mariages précoces, les grossesses non désirées, les naissances rapprochées, les violences basées sur le genre… Nous, leaders religieux, devons prendre notre bâton de pèlerin afin de conscientiser les jeunes. Mais avant d’accomplir cette mission, il faudrait que nous-mêmes, nous puissions connaître les droits de ces enfants, l’autonomisation de la jeunesse et de la femme, le droit à la santé sexuelle…
En tant que parent, à partir de quel âge faut-il commencer à parler de la sexualité avec les enfants ?
On peut parler de la sexualité à tout âge avec les enfants. Dans l’ancien temps, on rassemble les enfants et on leur parle de la sexualité de façon directe ou indirecte. Dès lors que l’enfant commence à avoir un âge donné, on lui fait comprendre certaines choses dont on lui avait parlé avant et qu’on était sûr qu’il n’avait pas comprise. Aujourd’hui, les autorités sont en train de parler de l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école primaire. Ce n’est pas si mauvais car, à partir de 4 ans, les enfants sont curieux de tout connaître. Qu’on leur parle de sexualité ou non, il y a des illustrations qu’ils voient tous les jours. Elevez-vous des animaux à la maison ? qu’ils soient des mammifères ou volailles, les enfants voient leur accouplement. Parfois, les enfants surprennent les parents au lit ou sous la douche en train de se laver et ils posent des questions pour savoir pourquoi ce que papa ou maman a entre ses jambes est différent du sien. Les parents sont donc tenus de le leur expliquer. Car, l’enfant que nous éduquons aujourd’hui, c’est pour l’avenir. Les connaissances qu’il a vont l’amener à ne pas commettre des bévues. Si vous ne parlez pas de la sexualité avec vos enfants, la rue, les médias, les réseaux… s’en chargeront. Dans ce cas, si vous ne savez pas faire, ce sont vos enfants qui vous éduqueront par rapport à la sexualité.
En tant que leader religieux, comment faire pour que cette éducation sexuelle soit mieux cernée dans la société ?
La société est plurielle. C’est pour cela que nous sommes regroupés dans une plateforme pour avoir un même son de cloche partout et dans toutes les religions. Les thématiques sont beaucoup dans ce domaine. Entre autres le mariage précoce, le mariage forcé, l’autonomisation des filles et des femmes, la déscolarisation… Nous sommes chargés d’amener les gens à comprenre les lois afin qu’ils connaissant leurs droits et leurs devoirs. C’est à partir de là qu’on pourra sanctionner, car nul n’est censé ignorer la loi.
Publié le 19-05-2023 dans Fraternité
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