Articles

La préparation au Dispositif Minimum d’Urgence évaluée pour les services de santé sexuelle et reproductive au Bénin

31 mars 2023

Du 28 au 30 mars 2023, l’Hôtel Bel Azur de Grand Popo a accueilli un atelier sur le Dispositif Minimum d’Urgence (DMU) pour les soins de santé sexuelle et reproductive au Bénin. L’objectif de cette rencontre, organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en collaboration avec l’Agence Nationale de la Protection Civile et l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires, est d’évaluer et de renforcer avec les partenaires présents, l’état de ce Dispositif afin de permettre au pays de répondre à toute éventualité liée aux chocs naturels et leurs corollaires.

Cet atelier s’est déroulé sur deux jours et a rassemblé une trentaine de participants, y compris des représentants du gouvernement, des organisations humanitaires et des acteurs de la santé. Le Bénin est le premier pays de la sous-région à mettre en place ce dispositif. Cette initiative démontre l’engagement du pays à améliorer l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive en situation d’urgence.

Les progrès de la mise en place du DMU au Bénin sont encourageants. À cet effet, un atelier sur l’évaluation de sa préparation, qui est la première étape de ce processus de mise en place a été organisé par l’UNFPA. Durant ces deux jours de travaux, le Représentant Résident au Bénin, Richmond Tiemoko a évoqué, au cours de la cérémonie d’ouverture, qu’il reviendra aux participants d’identifier les domaines clés nécessitant des améliorations et des enquêtes à mettre en œuvre, pour faire durablement face aux situations d’urgence et de créer les mécanismes de résilience.

« Nous sommes contents que le Bénin n’est pas en situation humanitaire mais connaît des situations d’urgence. Conscient que le risque zéro n’existe pas, il est impératif pour lui que le Bénin se prépare à toute éventualité. En remerciant les autorités béninoises d’avoir un plan national de contingence en la matière, le Représentant Résident de l’UNFPA est conscient que cet atelier contribue davantage à faire asseoir ce plan. L’intégration des soins de santé sexuelle et reproductive dans le DMU est essentielle pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables en situation d’urgence particulièrement les femmes et les filles exposées à la violence sexuelle, aux grossesses non désirées et de complication obstétricale. C’est notre obligation de garantir l’accès à des Soins de santé sexuelle et reproductive de qualité à toutes et à tous en les rendant disponibles, même dans les situations d’urgence », a-t-il laissé entendre.

Après l’intervention de Borry Jatta, Conseiller Régional pour les questions humanitaires au Bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour encourager et prodiguer de conseils pour la réussite de l’atelier,  Casimir Etchicha, Directeur Général Adjoint de l’ANPC a procédé à l’ouverture des travaux.

Dans son discours d’ouverture, il a relevé que cet atelier permettra d’effectuer une évaluation des risques à tous les niveaux (national, départemental, communal et local) afin d’identifier les dommages et risques d’événements dangereux pour le pays, d’évaluer l’état actuel de préparation en matière de santé sexuelle reproductive et la capacité de mettre en œuvre un Dispositif Minimum d’Urgence; ce qui permettra d’identifier les points forts et les domaines à développer pour la prestation des services du DMU; de prioriser les actions nécessaires en élaborant et en mettant en œuvre des stratégies des plans d’action multisectoriels comportant des actions prioritaires permettant d’améliorer la préparation à la mise en œuvre du DMU.

Ainsi, le gouvernement et les autres parties prenantes surtout celles de la gestion des risques de catastrophe ont besoin de plans bien précis, de personnel formé, des équipements et de responsabilités spécifiques sur les voies et moyens de fournir des soins aux personnes les plus exposées aux risques, va-t-il lancer, avant d’exhorter  à plus d’engagement et d’assiduité afin de produire à l’issue de cet atelier un Dispositif Minimum d’Urgence.

Publié le 30-03-2023 dans Matin Libre

https://partenariatouaga.org/wp-content/themes/t-ouaga/assets/img-news-letter

deco Plus d'articles deco

Des millions de femmes n’auront plus accès à la contraception à la suite de la réduction de l’aide de Trump.
3 avril 2025
Des millions de femmes n’auront plus accès à la contraception à la suite de la réduction de l’aide de Trump.

Les États-Unis mettent fin à leur soutien financier aux programmes de planification familiale dans les pays en développement, coupant près de 50 millions de femmes de l’accès à la contraception. Ce changement de politique est passé relativement inaperçu dans le contexte du démantèlement plus large de l’aide étrangère américaine, mais il pourrait avoir des conséquences […]

Côte d’Ivoire : le congé maternité passe de trois à six mois dans la Fonction publique
16 mars 2025
Côte d’Ivoire : le congé maternité passe de trois à six mois dans la Fonction publique

En Côte d’Ivoire, le congé maternité passe de trois à six mois pour les travailleuses dans la Fonction publique. La mesure a été annoncée, la semaine dernière, suite à la publication d’un décret visant à réformer le statut général des fonctionnaires. Cette mesure sociale vise à améliorer les conditions de travail des femmes dans la […]

8 mars : Regards croisés d’un chercheur, d’une avocate et d’une jeune activiste
8 mars 2025
8 mars : Regards croisés d’un chercheur, d’une avocate et d’une jeune activiste

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque 8 mars et dont le thème pour cette année est « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », le Partenariat de Ouagadougou met en lumière les contributions d’une avocate, d’une jeune activiste et d’un enseignant-chercheur, tous engagés […]

deco Nos partenaires clés deco