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Lancement de la phase II du projet « Lutte contre les MGF, la promotion de la santé sexuelle et reproductive »

4 juillet 2022

La cérémonie de lancement officiel de la 2e phase du projet « Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), la promotion de la santé sexuelle et reproductive » dans la province du Mouhoun s’est tenue à Dédougou, le jeudi 30 juin 2022. Placée sous la présidence du haut-commissaire de la province, Balili Badjel, l’activité a connu la participation de différents acteurs au niveau national et local. Les intervenants dans la lutte contre la pratique de l’excision, Plan International et Mwangaza Action, acteurs de mise en œuvre du projet, ont mis à profit cette rencontre pour présenter le bilan jugé satisfaisant de la première phase, et annoncer les actions à venir.

La 2e phase du projet de développement « Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), la promotion de la santé sexuelle et reproductive » dans la région de la Boucle du Mouhoun est entrée dans sa mise en œuvre depuis mars 2022. Elle fait suite à la première phase qui a pris fin en décembre 2021. Cette seconde phase vise le renforcement des acquis engrangés au cours de la première, selon les organisateurs.

Et pour réaliser cette ambition, les acteurs de mise en œuvre du projet, que sont Plan International, Mwangaza Action et leurs partenaires locaux, entendent renforcer leur ancienne stratégie d’approche des cibles. « Nous allons maintenir les méthodes de sensibilisation de proximité et de renforcement des capacités, le partage de l’information juste auprès des communautés. Nous avons tiré des leçons au cours de la première phase. Ces leçons seront mises en pratique cette fois-ci pour améliorer et renforcer ce qui est déjà fait », a déclaré Awa Kafando, directrice régionale de Plan International en charge des régions du Sud-Ouest, des Cascades, des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun.

Elle a aussi invité l’ensemble des acteurs de la protection et du développement de la région, œuvrant dans la lutte contre la pratique de l’excision, à une conjugaison des énergies afin que les actions portent davantage.

Tout en appelant à une veille active dans cette lutte, madame Kafando n’a pas passé sous silence l’importance de l’implication effective des acteurs à la base pour un dénouement heureux du combat contre les MGF. « Les parents doivent être les premiers garants de la protection de leurs enfants. Leur travail doit consister à limiter au maximum les violences faites aux enfants et aux jeunes, et singulièrement les violences de genre comme les mutilations génitales féminines. Nous appelons les jeunes filles à être des actrices dans la lutte afin que nous puissions éradiquer ce phénomène », a-t-elle lancé.

Balili Badjel, président de la cérémonie, par ailleurs haut-commissaire de la province du Mouhoun, a estimé que le lancement de cette phase II du projet est la résultante des « résultats remarquables » obtenus durant la phase I. En effet, dit-il, « ces acquis viennent renforcer les efforts de notre pays dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et contribuer à la réalisation du plan stratégique national de lutte contre la pratique des MGF 2016-2020 ».

Le premier responsable de la province a alors promis que tout sera mis en œuvre pour que la deuxième phase connaisse également des résultats remarquables.
Il a appelé de ce fait les leaders d’opinion, les acteurs religieux et coutumiers, ainsi que les autorités administratives et politiques locales à maintenir la dynamique d’accompagnement de Plan International et Mwangaza Action dans cette 2e phase de renforcement des acquis engrangés à l’occasion de la première phase de mise en œuvre.

Ces acquis sont, entre autres, la fourniture de matériels destinés à équiper des centres d’écoute pour jeunes dans toutes les communes de la province du Mouhoun, des campagnes de sensibilisation et de dépistage et l’organisation d’audiences foraines.

Dans la région de la Boucle du Mouhoun, le projet intervient uniquement dans la province du Mouhoun à travers ses sept communes et ses 100 villages. Débutée en mars 2022, la mise en œuvre du programme va se poursuivre jusqu’en août 2024. Avec un coût global de 295 millions de francs CFA, le financement du projet est assuré par la Coopération autrichienne pour le développement.

Publié le 02-03-2022 dans Le Faso

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