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Les filles peuvent désormais dénoncer les cas de violences via les réseaux sociaux.

9 décembre 2020

Le consortium SOS/JD-ASMADE-MM a organisé une journée de mobilisation dans le cadre de la mise en œuvre du projet “Sen Da Ya Foo” ce samedi 05 décembre 2020. C’est dans le cadre de la campagne de « Dis-moi tout. Ce projet est appuyé par l’ONG Equilibres et Populations dans les régions du Centre et du Centre-Ouest du Burkina. Il entend mettre en lumière les cas de violation des droits des jeunes et adolescentes en matière de santé de reproduction puis mettre les autorités face à leurs engagements afin d’assurer le bien-être des populations. Les élèves en majorité et quelques parents étaient présents.

Le projet « Sen Da Ya Foo » est un projet qui a pour enjeu d’éveiller les consciences en vue de restaurer le respect des droits des jeunes et adolescentes en matière de santé reproductive. Dans le cadre de son déploiement, le projet se focalise sur le droit à : l’intimité ou vie privée, la contraception, l’information et les violences basées sur le Genre.

Le Directeur Exécutif de SOS Jeunesse et Défis, Harouna Ouédraogo, relève qu’un dispositif WhatsApp est mis en place pour dénoncer et interpeller tout cas de violences faites aux jeunes et adolescentes en santé sexuelle et de la reproduction.

Dans le cadre de ce projet nous avons mis en place un système pour permettre aux jeunes d’avoir des informations. Ils peuvent utiliser les numéros WhatsApp, mis à leur disposition, pour faire recours à la plate-forme s’ils sont victimes de violations de leur droit. Et l’association est là pour les accompagner à ce qu’ils puissent rentrer dans leur droit, a fait savoir M. Ouédraogo.

Le projet est accompagné techniquement et financièrement par Equipop et autres partenaires. Fatim Nikièma/Traoré de « Equipop » juge ce projet novateur. Il est très important aujourd’hui d’avoir ce genre de projet parce qu’il permet non seulement de mettre les politiques face à leurs responsabilités par rapport aux réalités que vivent les jeunes. Nous souhaitons plein succès à ce projet, et nous invitons les jeunes à partager leurs expériences, à faire connaitre aux autres les réalités qu’ils vivent sur le terrain, a dit Mme Traoré.

La direction générale de la santé et de la famille est solidaire des activités de ce genre qui tiennent compte de la jeunesse. Cela contribue à l’éveil des consciences du point de vue des droits sexuels et reproductif. Alors, nous ne pouvons pas gagner le combat contre les IST/Sida sans l’implication de des jeunes et adolescents, a affirmé pour sa part Ernest Raogo Konkobo. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, la direction générale de la santé et de la famille a accepté venir accompagner cette activité qui du reste, fait partie des objectifs de la direction.

Aux participants, il leur a souhaité une bonne campagne afin qu’ils puissent avoir l’information juste en matière de leur droit de santé. Et d’ajouter qu’une jeunesse qui n’est pas en bonne santé ne peut pas contribuer au développement du Burkina Faso.

Sacré Ouédraogo, élève en classe de troisième, présente, dit avoir assimilé beaucoup de chose. Au cours de cette séance, j’ai retenu que les élèves doivent se battre pour le respect de leur droit. Et que les parents doivent accompagner les jeunes pour éviter toutes formes de violence. Il est dit que l’Etat doit aussi organiser les séances de sensibilisation pour le respect des droits des jeunes filles.

A travers ces numéros WhatsApp (+226 74 06 00 92/74 22 00 80/74 06 00 61/55 63 90 10), toutes personnes peuvent dénoncer et interpeller sur les violations des droits des jeunes et adolescentes en matière de santé sexuelle et de la reproduction.

Youssouf KABDAOGO
Publié le 06-12-2020 dans Infowakat

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