18 décembre 2020
L’Alliance des Jeunes Filles en Action pour le Bien-Etre (AJFABE), avec l’appui technique et financier de l’ONG Action contre la Faim en Côte d’Ivoire, une conférence de presse. Organisée à la faveur des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, cette rencontre avec les hommes de médias, a été l’occasion pour cette organisation de présenter les difficultés auxquelles les jeunes filles et les adolescentes sont confrontées dans les établissements sanitaires par rapport aux questions de santé sexuelle et reproductive.
Face à la presse, l’Alliance des Jeunes Filles en Action pour le Bien-Etre (AJFABE) a porté un message fort en appelant les autorités à encourager et soutenir l’accès des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive.
Pour Kouadio Aya Olivia Stéphanie, Présidente de l’Alliance de la Société Civile des jeunes filles, certains prestataires de soins qui font preuve de propos moralisateur et discourtois envers les jeunes. Cette situation, a-t-elle affirmé, crée un sentiment de honte et malaise chez la jeune fille.
Ce n’est pas facile. Quand on va à l’hôpital, le personnel médical, notamment les sages-femmes pensent directement que c’est parce qu’on est enceinte ou bien qu’on mène une vie de débauche. Cette attitude crée un sentiment de gêne, car nous sommes mal vues.
Et à titre d’exemple, Aya Olivia a raconté une anecdote. « Un jour », raconte-elle « une infirmière m’a dit : au lieu d’aller à l’école, c’est ça qui vous intéresse (faisant allusion aux relations sexuelles). »
En plus du regard inquisiteur et martial des agents de santé, là où les jeunes filles et les adolescentes attendent une oreille attentive, il faut ajouter selon la Présidente de l’Alliance des Jeunes Filles en Action pour le Bien-Etre, le refus catégorique des parents de voir leurs enfants notamment les jeunes filles être parler de sexualité. Pour ces parents, c’est une façon d’amener leur progéniture à la perdition et à la débauche. Et pourtant en à croire, Aya Olivia Stéphanie, ces parents n’abordent jamais cette question avec leurs enfants qui découvrent par eux-mêmes l’activité sexuelle avec son lot de conséquences souvent négatives.
Le manque d’argent chez les jeunes filles et adolescentes pour se procurer les préservatifs, la non disponibilité des produits de contraception dans les centres médico-scolaires, sont autant de difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes filles et les adolescentes, a fait également observer Kouadio Aya Olivia Stéphanie.
Poursuivant sur sa lancée, la Présidente de l’Alliance a plaidé auprès des autorités sanitaires pour qu’elles facilitent l’accessibilité des produits contraceptifs.
La gratuité annoncée des produits contraceptifs dans les SSU-SAJ doit être effective dans l’ensemble des centres de santé. Nous comptons sur l’appui de notre partenaire Action Contre la Faim pour entamer des actions à cet effet, a-t-elle souhaité.
L’Alliance des jeunes filles en action pour le bien-être regroupe deux associations de jeunes filles âgées de 14 à 24 ans. Il s’agit d’une association engagées pour l’épanouissement des jeunes filles d’Abobo et l’Association des Jeunes Filles Actives de Port-Bouet. Elles travaillent à promouvoir la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes filles et les adolescentes, ainsi que la vulgarisation des produits de contraception auprès des jeunes filles.
Dans le cadre de ce plaidoyer en faveur de leur santé des jeunes et adolescents(es), l’ONG Action Contre la Faim s’est engagée à les soutenir et les accompagner.
Pour rappel, en Côte d’Ivoire, les services de santé sexuelle et reproductive sont disponibles pour tous (femmes, hommes, adolescents et jeunes, personnes célibataires et mariées…). Cependant, l’accès à ces services pour les adolescentes et les jeunes filles se heurte à de nombreuses difficultés d’ordre socioculturel et économique ainsi qu’à celles des relations entre les personnels de santé et les bénéficiaires jeunes et adolescents.
Frederic Goré-Bi
Publié le 13-12-2020 dans RTI
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