11 février 2021
En dépit des dispositions légales existantes au Bénin contre les Mutilations Génitales Féminines, le fléau persiste sous des formes cachées. Les filles sont déplacées parfois vers les frontières des pays voisins pour subir les excisions. Les causes socio-culturelles sont évoquées mais aussi des causes économiques car les clitoris coupés font l’objet de vente et de rituels. Cet état de choses porte un coup dur aux efforts fournis par le Bénin pour enrayer le phénomène.
Très touchée par les statistiques relevées par le système de gestion des données relatives à la Famille, la Femme et l’Enfant, Madame Véronique TOGNIFODE, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance a mobilisé des partenaires techniques et financiers à savoir CUSO INTERNATIONAL et le Projet SWEDD, pour aller à la rencontre des populations dans les localités concernées.
C’est ainsi que les jeudi 04 et vendredi 05 février 2021, la Ministre a conduit une délégation, avec l’appui desdits partenaires dans les départements de l’Alibori et du Borgou, en prélude aux manifestations officielles de la Journée Internationale de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines. L’objectif était de permettre aux différents acteurs d’échanger et de mûrir les réflexions sur les actions à mener pour siffler définitivement la fin de ce phénomène.
A Banikoara et à Nikki où ont lieu ces dialogues communautaires avec les acteurs impliqués dans ce combat, les participants ont déploré à l’unanimité le retour des MGF confirmant les études réalisées. A l’étape de Nikki, la Ministre a mis son manteau de gynécologue pour expliquer à l’assistance les conséquences médicales des MGF. Elle a réaffirmé la détermination du Gouvernement à faire appliquer la loi à ceux qui continuent de s’en mêler de près ou de loin, quel qu’en soit le mode. Un appel particulier a été lancé aux têtes couronnées, aux responsables religieux et élus locaux afin de poursuivre la sensibilisation.
Pour le Préfet du Borgou, il n’est pas question de tolérer cette pratique qui atteint les filles et des femmes dans leur intégrité physique et psychologique. Pour lui, force doit rester à la loi, sans état d’âme.
Les partenaires Techniques et Financiers, à travers leurs représentants respectifs, ont renouvelé leur disponibilité à appuyer toutes initiatives allant dans le cadre de la lutte contre les MGF.
D’après Madame Naïmatou BIO DJARRA KOUTOUMA, Coordonnatrice du Projet d’Autonomisation de la Femme et du Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), « les Mutilations Génitales Féminines constituent des pratiques nuisibles aux femmes et qui violent leur droit à la santé, la sécurité physique ainsi qu’à leur droit à la vie ».
Ernestine DENAMI, représentante de CUSO INTERNATIONAL, une organisation qui s’investit dans cette lutte depuis longtemps, a dit qu’aucune action ne sera de trop contre ce phénomène. Comme toujours, CUSO International ne ménagera aucun effort pour y mettre fin.
Les responsables religieux et le Premier Ministre à la Cour Impériale de Nikki se sont engagés à renforcer les sensibilisations pour renverser la balance. L’Imam de Nikki a démontré qu’aucun fondement religieux lié au Coran ne soutient les MGF, bien au contraire.
Publié le 10-02-2021 dans Visages du Benin
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