Aider les journalistes guinéens à mieux comprendre le droit à la santé sexuelle et reproductive afin de les amener à s’impliquer dans sa vulgarisation, c’est l’objectif d’un forum qui s’est tenu le jeudi, 26 mars 2021, à Conakry. Il a été organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) grâce à l’appui financier de l’ONG américaine IPAS. Plusieurs professionnels de médias et des activistes de la société civile ont pris part aux travaux, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Bien que la Guinée ait ratifié le Protocole de Maputo, le pays tarde encore à mettre en application cet engagement. Et, cette situation ne favorise pas le respect du droit des femmes à une santé sexuelle et reproductive. C’est pourquoi, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a décidé d’impliquer les journalistes guinéens dans le combat pour sa mise en œuvre. D’où l’organisation de cet atelier d’imprégnation des hommes de médias en droit de la santé sexuelle et reproductive.
« Nous avons décidé de mobiliser des hommes et des femmes de médias pour essayer de leur présenter les enjeux et les défis liés au respect du droit à la santé des femmes et au respect lié au droit des femmes, au contrôle des fonctions de reproduction. Donc cet atelier de formation s’inscrit en droite ligne avec ces soucis-là. Mais aussi, c’est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’engagement que les pays africains ont pris devant l’Union Africaine depuis 2003 à savoir la transposition de certains thèmes du Protocole de Maputo par rapport au droit des femmes à la santé », a expliqué Moussa Iboun Conté, Point Focal du REMAPSEN en Guinée.
Le gouvernement guinéen a été représenté à cette rencontre par Robert Péguita, Conseiller chargé des Missions au Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale. Au nom du Ministre Mamadou Taran Diallo, il a rassuré de la volonté de son département d’accompagner les organisateurs de ce forum dans leur combat.
« Ce thème que vous devez débattre ce matin est très important. Car notre pays n’a pas encore eu les outils nécessaires pour débattre de fond en comble des pouvoirs et reconnaitre ces joies qui sont assignées à la femme en matière de santé de reproduction. Alors, M. le Ministre voulait aussi vous faire savoir que notre département est le département de toutes les opérations de la société civile, vos plaidoyers et autres sont pour lui une porte d’entrée du gouvernement. Donc il est entièrement à votre disposition, il vous encourage et vous félicite pour tous vos travaux que vous menez en matière de société civile et autres », a dit Robert Péguita.
A l’issue des travaux, les journalistes et activistes de la société civile ont promis de tout mettre en œuvre pour mieux vulgariser le message auprès des pouvoirs publics et des populations. Cela en vue d’éviter les avortements clandestins et autres conséquences négatives du non-respect du droit à la santé sexuelle et reproductive.
Mohamed DORE
Publié le 30-03-2021 dans Guinée Matin