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Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou: des progrès réalisés au Bénin, des défis à relever

Les travaux de la 9ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou se sont déroulés par vidéoconférence. L’occasion pour les participants d’évoquer les progrès réalisés dans les pays membres du Partenariat de Ouagadougou

Comme la plupart des pays membres, le Bénin a présenté un bilan plus ou moins satisfaisant. Selon le Chef Service Planification familiale, Santé des Adolescents et Jeunes du Ministère de la Santé, Dr Gaston Ahounou, le budget alloué aux services de santé et de reproduction a connu une hausse en 2019.

L’enveloppe financière a doublé en 03 ans au profit de la planification familiale. A l’en croire, de 100 millions de francs cfa en 2016, elle est de 250 millions en 2019. Cette avancée considérable a certainement eu un impact sur les autres acquis qui se déclinent en une insertion de l’éducation complète à la sexualité dans le système scolaire, au déploiement d’un plan de mobilisation générale basée sur la jeunesse, l’avènement des cliniques mobiles et le renforcement de l’engagement communautaire des jeunes.

Cependant, des défis restent à relever, admet Dr Gaston Ahounou. Ainsi, il s’agira d’étendre l’éducation à la santé sexuelle et reproductive aux couches extra-scolaires, l’instauration de l’auto-injection et l’institutionnalisation de l’implication des jeunes dans la promotion des offres de planification familiale.

Malgré la pandémie de la COVID-19, la réunion a été maintenue étant donné que décembre 2020 pour le Partenariat de Ouagadougou reste une échéance importante pour la vision du Partenariat de Ouagadougou. La deuxième phase du PO, lancée en décembre 2015 à Dakar avec l’aval des 9 ministres de la sante de la sous-région et qui a pour ambition d’atteindre 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception tire à sa fin.

La présente rencontre constitue donc une occasion de faire le bilan des programmes et projets et de définir de nouveaux objectifs à atteindre à l’horizon 2030. S’il importe de féliciter les pays membres pour des efforts consentis dans la riposte contre la crise sanitaire de la COVID-19, les financements alloués à la santé reproductive demeurent également une préoccupation. Les services de santé pour la planification familiale étant affectés et déstabilisés par cette pandémie qui a bouleversé les systèmes sanitaires à travers le monde.

L’équipe de coordination du Partenariat de Ouagadougou s’est réjoui, par ailleurs, du partage d’expériences dans la riposte à la pandémie et la continuité des services de planification familiale qui s’est opéré de façon très organique entre les 9 pays membres.

“…l’état actuel du Partenariat de Ouagadougou laisse présager d’excellents hospices pour l’horizon 2030 et nous n’avons aucun doute que de la même manière que notre communauté a su répondre au défi d’atteindre l’objectif de la phase urgence d’agir, de le doubler pour la phase d’accélération, d’atteindre encore une fois cet objectif, nous saurons dans le futur aboutir à surpasser ce nouvel objectif ambitieux mais réalisable de 6.5 millions utilisatrices de méthodes modernes de contraception d’ici 2030”, renseigne la coordination du PO.

Publié le 24-12-2020 dans MatinLibre

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