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L’ONG Ruban Bleu veut sensibiliser davantage de filles et de femmes rurales de Lakota sur la santé sexuelle et reproductive

L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) « Ruban bleu » a fait le bilan à mi-parcours des activités du projet « Les filles et les femmes comptent » à Lakota, mardi 07 mars 2023, notant la nécessité de sensibiliser davantage sa cible sur la santé sexuelle et reproductive, en dépit d’un premier semestre satisfaisant, au regard de ses objectifs.

Le directeur exécutif de l’ONG « Ruban bleu », Guéi Nesserou, a fait état d’un bilan positif pour l’ensemble des activités menées, notamment dans la réalisation de séances de sensibilisation à travers des causeries éducatives, l’organisation de projection de films, et l’organisation d’émissions radiophoniques.

Selon M. Guéi, les taux de réalisation pour les six premiers mois sont excellents, avec un taux de 83 % pour les causeries et 100 % pour les projections de films à l’adresse des communautés villageoises cibles. Seule l’organisation d’émissions radiophoniques sur la SSR a un taux de réalisation en dessous de 50 % pour le semestre écoulé.

Ruban bleu avait, en septembre 2022, initié le projet « Les filles et les femmes comptent » dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction.  Le projet a une durée de 18 mois et encadre vingt animateurs communautaires de 10 villages du département de Lakota.

Le projet ambitionne  de réaliser en 18 mois 1440 séances de causeries éducatives, 30 projections de films et 20 émissions radiophoniques. Ruban bleu a décidé de mieux adapter les séances de sensibilisations au temps de disponibilité des populations après l’identification des failles.

Les animateurs communautaires chargés de ce projet avaient été formés à Lakota en novembre 2022 par l’ONG dans le cadre des « Projets innovants des sociétés civiles et coalition d’acteurs en Côte d’Ivoire (PISCCA) ».

Une enquête réalisée par Ruban bleu en 2019, à Lakota, lui avait permis de découvrir que sur 36 filles-mères répertoriées, âgées de 17 à 24 ans, 10 avaient moins de 20 ans, soit 27% victimes de grossesse précoce, faute de connaissance sur les SSR, a-t-on noté.

En Côte d’Ivoire, selon le document de la politique nationale de la santé sexuelle de la reproduction de 2020,  plus de 5500 femmes enceintes meurent chaque année en raison de complications pendant la grossesse, l’accouchement et dans la période du postpartum.

Publié le 08-03-2023 dans AIP

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