Articles

Agir sur la mobilisation des ressources internes pour financer la planification familiale

27 août 2020

La planification familiale est de plus en plus adoptée en Afrique, sauf dans la partie Ouest du continent qui a le taux de fécondité le lus élevé avec en moyenne 5,4 enfants par femme. Plus de 64% de la population Ouest Africaine a moins de 24 ans et le taux de grossesse chez les adolescentes est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Au Burkina Faso, l’accès aux contraceptifs est un droit. Et l’Etat s’est engagé à accroître les ressources financières pour l’achat et la mise à disposition au profit des populations cibles. C’est dans ce contexte que les acteurs du secteur se réunissent du 26 au 28 août 2020 à Ouagadougou, pour définir les modalités de mobilisation des ressources à l’interne du pays, pour assurer la disponibilité des produits. 

En Afrique de l’Ouest, plus d’une fille sur 10 âgée de 15 à 19 ans est déjà mère. Cette situation conduit à une non maîtrise du dividende démographique, qui n’est pas en faveur des économies des ses pays déjà fragiles et non efficacement structurées.

Depuis l’accord de Ouagadougou en 2011, les pays francophones de la région ont, en partenariat avec la fondation Bill et Melinda Gates décidé d’allouer chaque année une part croissante de leurs budgets nationaux à la planification familiale. Mais depuis trois ans, seulement quatre de ces pays y arrivent.

La session de travail organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population et le Ministère de la Santé, vise à déterminer les mécanismes pour booster la collecte des ressources financières en faveur de la planification familiale au Burkina Faso.

Ce n’est pas qu’il n’y a pas de ressources suffisantes pour le Burkina Faso. Mais il s’agit de recueillir les bonnes idées pour assurer la pérennité des produits contraceptifs au profit des populations ciblées, afin que la planification familiale soit une réalité, contraste Dr Emmanuel Siri, Directeur Générale de la Santé Publique.

La fondation Gates met deux dollars sur chaque dollar que le gouvernement et les acteurs nationaux mettent pour la planification, a expliqué Dr Olga Sankara, Représentante Assistante de l’UNFPA. Ceci pour encourager les investissements en la matière.

Cependant, le vrai problème du Burkina Faso sur la question n’est pas l’argent, mais la “disponibilité du produit au derniers kilomètres” et “l’aspect culturel” ajoute Dr Sankara. Parfois, les produits sont disponibles dans les communes et dans les centres de santé, mais il y a des villages situés à 5 km qui n’arrivent pas à avoir accès. Le plaidoyer pour faire tomber la barrière culturelle se situe dans le fait de faire comprendre  que “l’essentiel est sur la qualité des enfants plutôt que sur le nombre d’enfants. Plus il y a des enfants, moins il y a des ressources pour investir en eux” a conclu Dr Olga Sankara.

Ange L. Jordan MEDA
Publié le 26-08-2020 dans Infowakat

https://partenariatouaga.org/wp-content/themes/t-ouaga/assets/img-news-letter

deco Plus d'articles deco

Demi-Finale du Concours de plaidoyer
4 décembre 2024
Demi-Finale du Concours de plaidoyer

Le concours de plaidoyer des associations de jeunes du Partenariat de Ouagadougou s’est déroulé lors de la deuxième journée de la RAPO 2024. Cette matinée mémorable a été marquée par la projection de 6 courts métrages produits par les associations demi-finalistes. Réalisées autour du thème « L’accès des jeunes aux services de planification familiale en […]

PLANIFICATION FAMILIALE, 433 000 NOUVELLES UTILISATRICES ENREGISTRÉES ENTRE 2023 ET 2024
4 décembre 2024
PLANIFICATION FAMILIALE, 433 000 NOUVELLES UTILISATRICES ENREGISTRÉES ENTRE 2023 ET 2024

La 13e Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) a débuté ce mardi 3 décembre 2024 à Dakar, réunissant plus d’une centaine de participants, en présentiel et en format hybride. Cet événement vise à évaluer les progrès accomplis en matière de planification familiale, partager des expériences et renforcer la coopération régionale pour atteindre les objectifs […]

Le Partenariat de Ouagadougou mise sur le financement domestique
3 décembre 2024
Le Partenariat de Ouagadougou mise sur le financement domestique

En Afrique de l’Ouest, 225 femmes meurent tous les jours en donnant la vie et pour chaque femme qui meurt, il y a environ 30 autres qui souffrent d’infirmité. Ces taux de morbidité et de mortalité entrainent dans la sous-région près de cinq milliards de dollars de pertes de productivité. Cette sous-région est également caractérisée […]

deco Nos partenaires clés deco