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Burkina : MdM pour l’amélioration des droits sexuels et reproductifs

11 février 2019

Les membres du Groupe de plaidoyer « Stop Grossesses non désirées », avec l’accompagnement de la mission Médecins du Monde France au Burkina (MdM-F), ont organisé ce vendredi 8 février 2019 à Ouagadougou une journée de capitalisation des acquis et d’identification des insuffisances clés. L’objectif principal de cette rencontre est de dégager les perspectives de plaidoyer pour une meilleure amélioration des droits en matière de santé sexuelle et reproductive.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Santé Sexuelle et Reproductive dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité maternelle à travers la prévention des grossesses non désirées et des avortements clandestins, un groupe de plaidoyer « Stop grossesses non désirées » a été mis en place en août 2015 avec l’accompagnement de Médecins du Monde France au Burkina (MdM-F).

Ce groupe de plaidoyer est constitué d’un réseau dynamique d’alliés parlementaires et d’OSC nationales financées ou non par MdM-F réalisant des activités de façon concertée et participative pour l’atteinte des résultats conformément à divers axes de plaidoyer.

Ces axes vont de la réforme du Code pénal burkinabè pour la levée des barrières juridiques et sanitaires à l’accès à l’avortement médicalisé, jusqu’à la gratuité de la planification y compris les méthodes contraceptives et l’application effective des textes garantissant la pleine santé sexuelle et reproductive et l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans les curricula de formation des adolescents et jeunes dans les écoles comme dans les centres d’apprentissage aux métiers.

Un atelier bilan triennal 2015-2018

Après trois années d’actions collectives, selon Bouba Bachirou Oumarou, Représentant du Coordinateur Général de MdM-F au Burkina, plusieurs acquis ont été enregistrés. Il y a entre autres la révision du Code pénal, la prise de décret en décembre 2018 pour rendre effective la gratuité des produits contraceptifs à partir de juin 2019, dit-il. Malgré ces acquis, il reconnaît que des défis subsistent.

C’est dans cette optique qu’en concertation avec les partenaires nationaux, MdM-F qui intervient au Burkina depuis les années 1980 a invité les plaideurs à une journée de capitalisation des acquis et d’identification des insuffisances clés. Le but est de dégager les perceptives de plaidoyer pour une meilleure amélioration des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Cet atelier bilan triennal (2015-2018) s’est tenu à Ouagadougou ce 8 février 2019.

« La situation des jeunes filles se caractérise encore par leur faible accès aux soins et une sexualité très précoce. Les adolescents de 15 à 19 ans contribuent à 11% à la fécondité globale. Parmi les femmes de 25 à 49 ans, 10% avaient déjà eu leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans », a souligné Dr Ida Salou Kagoné, Secrétaire technique pour l’accélération de la transition démographique au Ministère de la santé. Une évidence, selon elle, qui fait que le taux de grossesses non désirées chez les jeunes et adolescents prend toujours de l’ampleur au Burkina accompagnées des avortements à risques.

Alassane Karama, journaliste membre de l’AJC/PD et du groupe de plaidoyer, a précisé que l’idée générale de la rencontre consiste à mener des activités multiformes pour toucher les différentes autorités afin que les populations en général et les adolescents et jeunes en particulier puissent avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Il a annoncé, quant au volet sensibilisation des médias, entre autres l’organisation future d’ateliers de formation au profit des journalistes.

Noufou KINDO

Publié le 08-02-2019 dans Burkina24

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