8 janvier 2021
Le 9 mars 2020, le Burkina Faso déclarait son premier cas de la COVID-19. Le 11 mars 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que la COVID-19 était devenue une pandémie mondiale. Dans la gestion de cette crise sanitaire, il faudrait ouvrir le bon œil afin de ne pas créer des déséquilibres dans la prestation des soins de santé et perturber les services essentiels de routine. La poursuite des investissements dans la planification familiale (PF) dans ce contexte est un impératif.
La réponse gouvernementale pour faire face à la pandémie a consisté à développer un plan de réponse nationale et à mettre en place un comité national multisectoriel de gestion de la pandémie. Une autre mesure forte a été la diffusion du guide d’orientation de la continuité des soins et services de santé dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Ce plan a mobilisé des ressources auprès des partenaires techniques et financiers et du secteur privé pour son financement.
Avec des demandes accrues de ressources publiques, le gouvernement burkinabè sera confronté à un arbitrage sur les services à privilégier dans le cadre de la COVID-19. Aussi, la prise en charge de la pandémie est susceptible de créer des déséquilibres dans la prestation des soins de santé et de perturber les services essentiels de routine. L’OMS recommande alors de considérer comme hautement prioritaire la poursuite de l’offre de services permettant d’éviter la mortalité maternelle et infantile pendant la crise.
Une étude de l’Institut Guttmacher estime qu’une baisse proportionnelle de 10% de l’utilisation de contraceptifs de courte et longue durée aurait pour conséquence une augmentation de 49 millions du nombre de femmes ayant un besoin non satisfait en contraception moderne dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et provoquerait 15 millions de grossesses non désirées supplémentaires. La crise de la COVID-19 risque de stopper, voire d’inverser les progrès mondiaux en faveur d’un accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs.
De ce qui précède, il ressort que la priorisation de la planification familiale (PF) en contexte de la COVID-19 et la garantie d’un financement suffisant pour les services essentiels de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive (PF/SSR) pendant cette crise présente plusieurs avantages pour les pays :
Partant de ces évidences, « Options Consultancy Services », à travers le programme WISH (Santé Sexuelle Intégrée de la Femme), a entrepris dans le contexte de la COVID-19 plusieurs actions pour appuyer les efforts de la société civile dans le suivi et la mise en œuvre des engagements de l’Etat en faveur du financement public au profit de la SR/PF en lien avec les engagements du pays à FP2020, la CIPD+25 et le Partenariat de Ouagadougou.
Ces actions ont consisté à :
Noufou Kindo
Publié le 06-01-2021 dans Burkina24
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