27 août 2021
La Direction de la Santé de la Famille du Ministère de la Santé avec le soutien de l’UNFPA a organisé les 23 et 24 août 2021 à Ouagadougou, une rencontre d’information au profit des journalistes. Il s’est agi de les outiller sur la mobilisation des ressources domestiques pour le financement de la planification familiale.
Au Burkina Faso, la prévalence contraceptive est passée de 22,5% en 2015 à 31,9% en 2020. Une performance qui s’explique par les actions entreprises par le gouvernement et ses partenaires pour améliorer les indicateurs.
Il s’agit notamment entre autres de l’existence depuis 2009 d’une ligne budgétaire pour l’achat de produits contraceptifs, de la réalisation de l’enquête annuelle sur la disponibilité des produits contraceptifs, de la délégation des tâches en matière de planification familiale, de l’élargissement de la gamme des produits contraceptifs, de l’amélioration de l’accès et de l’offre des services de planification familiale, notamment de la planification du post-partum et post-abortum, et plus récemment en 2020, de la généralisation de la gratuité de la planification.
Pour financer toutes ces actions, le Burkina compte essentiellement sur des ressources extérieures. En effet, comme l’a souligné Aguiébina Ouédraogo de la Direction de la Santé de la Famille, les dépenses en matière de planification familiale sont majoritairement supportées par le reste du monde à hauteur de 60% au moins sur la période 2011 à 2018.
Ce financement extérieur a connu une hausse progressive depuis 2012 avec un pic en 2015, soit une part contributive de 80% des dépenses de la planification familiale en 2016 et 2017. Les dépenses de la planification familiale sont essentiellement orientées vers les prestataires de soins préventifs ; et parmi les produits contraceptifs, ce sont les injectables qui ont absorbé le plus de ressources, suivis des implants.
Une part insuffisante de l’Etat
La part contributive du budget de l’Etat dans l’achat des contraceptifs est passée de 11% en 2009 à 33% en 2019. Cette part reste insuffisante, si le pays veut assurer la pérennité de la politique de gratuité de la planification familiale entrée en vigueur en 2020. Il est donc vital de mobiliser des ressources domestiques.
« Le financement de la planification familiale reste beaucoup tributaire des contributions de l’extérieur. Alors que pour une pérennité des actions, c’est bien que ce relais soit assuré par le niveau national, notamment les acteurs du privé et bien d’autres acteurs qui vont contribuer de manière efficace à garder les acquis que nous avons en matière de planification familiale. Toute cette masse autour de la gratuité est soutenue par l’extérieur, il est bien donc qu’au niveau national on trouve des voies et moyens et qu’on fasse des plaidoyers pour avoir un soutien et être surs que dans 10 ou 20 ans, on sera encore dans cette gratuité sans grand dommage », a laissé entendre M. Ouédraogo.
C’est donc dans le cadre de ce plaidoyer pour l’accroissement du financement domestique de la planification familiale, que la Direction de la santé de la famille en collaboration avec l’UNFPA a organisé cette rencontre d’information au profit des journalistes. A en croire Dr Djénéba Sanon/Ouédraogo, chargée de programme santé de la reproduction à l’UNFPA, « en décidant d’échanger avec les journalistes, c’est pour aider l’UNFPA dans ce travail et surtout qu’ils soient des relais surs pour nous en termes de plaidoyer auprès des différents leaders et surtout auprès des acteurs du privé pour nous accompagner dans cette mobilisation des ressources ».
Au sortir des deux jours de rencontre, les journalistes se sont engagés à accompagner le ministère de la Santé dans ses actions de plaidoyer en faveur de la mobilisation de ressources domestiques pour le financement de la planification familiale.
Justine Bonkoungou
Publié le 25-08-2021 dans Lefaso
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