17 septembre 2020
La question de l’éducation à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes et celle liée aux violences faites aux filles sont au cœur d’un atelier de formation à l’endroit d’une cinquantaine de professionnels des médias à Bohicon depuis mardi 15 septembre 2020. Il s’agit d’une initiative du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population qui vise à outiller les journalistes en vue de contribuer à la sensibilisation des différentes couches sociales sur l’importance du dialogue entre les parents et les enfants sur les questions d’éducation sexuelle.
L’information juste sans jugement sur la santé reproductrice et la sexualité des jeunes et des adolescents au Bénin est difficile d’accès. En effet, pour des questions de pesanteurs socioculturelles, la couche juvénile ne bénéficie pas en la matière d’informations précises en temps opportun. C’est donc pour inverser cette tendance que le Ministère des affaires sociales et de la microfinance forme des journalistes, toute catégorie confondue.
A en croire Nadège Ahoga Codo, Directrice Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance de l’Atlantique, la question de l’activité sexuelle précoce des jeunes a pris une ampleur inquiétante ces dernières années au Bénin avec des grossesses non-désirées malgré la mise en place de plusieurs services aux adolescents. Raison pour laquelle le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance a initié en 2014 un état des lieux.
En analysant la situation, nous avions constaté qu’il était question d’un problème d’éducation. Il y avait un besoin d’éducation des jeunes afin qu’à l’âge de l’adolescence, ils soient en mesure de faire des choix éclairés, qu’ils soient capables d’adopter des comportements sexuels sains, a déclaré Nadège Ahoga Codo.
D’après les statistiques, la population béninoise est majoritairement jeune avec une croissance démographique soutenue de 3,50% par an en moyenne. Deux Béninois sur trois ont moins de 25 ans. Les effectifs des adolescents et jeunes vont s’accroître rapidement au cours des années à venir.
De 5,95 millions en 2011, l’effectif des moins de 25 ans au Bénin atteindra 8,93 millions à l’horizon 2025, soit en moyenne plus de 200 000 nouveaux jeunes, chaque année. Cette croissance démographique induit une demande sociale très élevée en terme d’éducation, de droits en matière de santé sexuelle d’où l’urgence de briser cette réalité socioculturelle qui fait du sexe un sujet tabou en milieu familial selon les propos de la Directrice Départementale du Zou du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, Sakinatou Imorou Gambari, qui a procédé à la cérémonie officielle des travaux de l’atelier.
Nous voulons vraiment briser le tabou qu’il y a entre les parents et les enfants en matière d’éducation de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Il est important d’aider les parents à instaurer le dialogue dans les familles. Et on ne saurait y arriver sans les médias. Vous êtes donc là pour nous accompagner dans cette lutte d’instauration du dialogue pour que les fléaux auxquels nous assistons en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes puissent reculer, a-t-elle souligné.
Marcus Koudjènoumè
Publié le 17-09-2020 dans ActuBenin
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