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Fonds Incitatif de Contrepartie Double (FIx2)

3 mars 2020

Fonds Incitatif de Contrepartie Double (FIx2)

En février 2011, les neuf pays francophones de l’Afrique de l’Ouest ont proclamé leur engagement commun visant à augmenter le nombre de femmes recourant à une méthode moderne de contraception. De manière générale, ces pays ont les taux les plus élevés en matière de mortalité maternelle, infantile et de fertilité, et les plus faibles taux d’utilisation de contraceptifs dans le monde. Cet engagement a donné lieu à une collaboration multilatérale appelée « le Partenariat de Ouagadougou ».

Depuis 2011, les progrès relatifs à l’utilisation accrue de contraceptifs en Afrique de l’Ouest francophone ont été importants par rapport aux 30 années antérieures. Pour autant, la majorité des contraceptifs mis à la disposition des femmes dans les pays du Partenariat de Ouagadougou dans le secteur public sont achetés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ou le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Pour que les pays puissent continuer à faire des progrès et qu’ils aient plus d’autonomie sur des programmes de santé essentiels comme la planification familiale, les gouvernements doivent investir des fonds pour acheter et fournir des contraceptifs pour leurs programmes. Tous les gouvernements des pays du Partenariat de Ouagadougou se sont engagés, au Sommet de Londres en 2012 puis au Sommet de 2017, à établir une ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs dans le budget du ministère de la Santé, et dans certains cas, d’augmenter régulièrement la contribution financière directe du gouvernement au fil du temps.

Cependant, même si la majorité des pays du Partenariat de Ouagadougou ont établi une ligne dans le budget de la santé, très peu des neuf pays ont respecté leur engagement proclamé d’allouer et de débourser les fonds. Dans le cas de la Mauritanie, par exemple, le ministère des Finances a fini par éliminer la ligne budgétaire pour l’achat de contraceptifs parce que le ministère de la Santé n’a jamais montré d’intérêt à débourser les fonds, une fois que ceux-ci avaient été alloués par le ministère des Finances. Le ministère de la Santé n’a pas respecté sa promesse d’utiliser des ressources gouvernementales pour l’achat des contraceptifs parce que les besoins du pays sont satisfaits par l’UNFPA et d’autres partenaires comme l’association membre de la Fédération internationale pour la planification familiale.

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