24 décembre 2020
Le Directeur de la Planification et des Politiques Economiques, Mouhamadou Bamba Diop, préconise le renforcement du plaidoyer et du leadership au niveau national, en vue « d’augmenter l’allocation des fonds domestiques pour le financement de la planification familiale’’.
Malgré les efforts consacrés au niveau des pays engagés dans le Partenariat de Ouagadougou, il ressort la nécessité de renforcer le plaidoyer et le leadership au niveau national afin d’augmenter l’allocation des fonds domestiques pour le financement de la planification familiale, a-t-il déclaré.
Il prenait part lundi à Dakar à un atelier de trois jours potant sur la budgétisation sensible à la santé de la reproduction et le planning familiale. « Cet atelier a pour objectif d’attirer l’attention des différents acteurs sur la problématique de la budgétisation sensible à la Santé de la Reproduction et à la Planification », a expliqué Mouhamadou Bamba Diop.
Cette rencontre vise également à outiller les différentes parties intervenant dans la promotion de la planification, en vue de les rendre capables d’organiser des plaidoyers efficaces pour la mobilisation des ressources domestiques, a indiqué M. Diop. A cet égard, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement d’améliorer l’accès aux services de planification familiale notamment de faire passer entre 2017 et 2030 la prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union de 26% à 45%, la mortalité maternelle de 236 à 70 pour mille naissances vivantes et la mortalité infanto-juvénile de 59 à 20 pour mille naissances vivantes.
L’ axe 2 du Plan Sénégal Emergent portant sur le développement du capital humain, « place la santé de la mère et de l’enfant ainsi que la lutte contre la vulnérabilité de certaines couches de population au premier rang », a-t-il fait valoir. Dans cet esprit, le gouvernement du Sénégal, à travers le PNDSS 2019-2028, a fait de la santé de la mère, de l’enfant et des adolescents une priorité pour atteindre les cibles de l’ODD3, selon le directeur de la planification et des politiques économiques. Plusieurs programmes sont mis en œuvre dans cet objectif, notamment celui relatif à la relance de l’initiative des « Bajenu Gox », femmes bénévoles en charge de la promotion de la santé de la reproduction dans les communautés.
Il a aussi cité la CMU, par la mutualité et la gratuité de la césarienne, le recrutement du personnel qualifié entre 2016 et 2019, ainsi que le repositionnement de la planification familiale. Selon lui, le niveau des indicateurs en matière de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent reste élevé au Sénégal et constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement.
Publié le 21-12-2020 dans APS
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