10 octobre 2023
Harouna Ouedraogo est un acteur engagé dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, avec une attention particulière à l’amélioration du bien-être des jeunes et à la facilitation de l’accès à la planification familiale, même en situation de crise. En tant que Directeur Exécutif de l’Association SOS Jeunesse et Défis, il travaille activement pour éliminer les obstacles qui entravent fréquemment l’accès des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive. Son travail traduit son profond engagement pour l’égalité des droits et le bien-être des jeunes, une conviction qui se matérialise dans ses réalisations.
Pouvez-vous nous présenter votre rôle en tant que coordinateur du projet SOS JD et son impact sur la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso ?
Harouna OUEDRAOGO, Directeur Exécutif de SOS Jeunesse et Défis (SOS JD), une organisation de jeunesse à but non lucratif, apolitique, et de portée nationale. Notre mission, démarrée en 2001 et officiellement reconnue en 2002, est de promouvoir le bien-être des jeunes en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable.
Dans le cadre de notre engagement en faveur de la santé sexuelle et reproductive (DSSR) ainsi que de la planification familiale, SOS JD a accompli plusieurs réalisations significatives, notamment :
SOS JD reste fortement engagé dans la promotion de la santé reproductive et de la planification familiale, et nous continuons à travailler en vue d’un avenir meilleur pour les jeunes au Burkina Faso.
Quelles sont les principales initiatives que vous avez entreprises pour garantir l’accès à la Planification Familiale en contexte de crise, et comment mesurez-vous leur succès ?
SOSJD a été soutenu par Pathfinder dans la mise en œuvre du volet communautaire du Projet Sauver La Vie (PSLV) dans les régions du nord et du centre-nord, des régions fortement impactées par la crise. Ce processus dynamique vise à donner aux acteurs communautaires un rôle central dans la promotion des droits sexuels et reproductifs au sein de leur communauté, en mettant un accent particulier sur les adolescents et les jeunes. Dans le cadre de ce projet, nous intervenons dans 106 établissements de santé.
L’objectif global de ce projet est d’améliorer l’accès des femmes en âge de procréer au Burkina Faso à des services de contraception de haute qualité. Les objectifs spécifiques sont de renforcer le système de santé pour garantir la fourniture de services de contraception de qualité, empreints de compassion et exempts de jugement au sein des établissements de santé, et de soutenir les efforts des agents de santé à base communautaire pour qu’ils jouent efficacement leur rôle d’intermédiaires entre les communautés et le système de soins, en renforçant les capacités des organisations non gouvernementales locales.
Cette initiative vise à améliorer la santé reproductive des femmes en mettant l’accent sur la contraception de qualité et en renforçant la collaboration entre les communautés locales et les établissements de santé.
Plusieurs approches sont mises en œuvre dans le cadre de nos activités :
En plus de ces approches, plusieurs autres activités sont menées, notamment des causeries éducatives, des dialogues communautaires, des cartes communautaires de performance, des visites à domicile, des jeux éducatifs, ainsi que des références vers les services de contraception, tant par les animateurs que par les jeunes leaders des Académies de Jeunes Filles et de Garçons.
Quels sont les changements majeurs que vous avez contribué à apporter pour améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes filles au Burkina ?
Les résultats obtenus au cours de ce projet comprennent :
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés dans la fourniture de services de planification familiale en contexte de crise, et comment les surmontez-vous ? Quels obstacles ou défis spécifiques les jeunes et les communautés rencontrent-ils en matière de PF en contexte de crise, et comment votre projet y répond ?
Un défi majeur auquel nous faisons face est l’augmentation de l’insécurité et les contraintes liées aux précipitations qui limitent les possibilités d’intervention des animateurs dans les districts. Pour faire face à ces problèmes de sécurité, nous avons mis en place et renforcé les capacités des groupes de jeunes leaders communautaires, des Académies de jeunes filles et des Clubs des pères et mères Burkindbila. Tous ces groupes contribuent à stimuler la demande en planification familiale.
Les problèmes identifiés dans les zones du projet comprennent :
Pour faire face à la mobilité des acteurs, la mise en place de nouveaux groupes communautaires permet la continuité des activités dans les zones inaccessibles aux animateurs.
Quels sont les besoins spécifiques des jeunes en matière de PF en contexte de crise, et comment les prenez-vous en compte ? Comment la situation de crise peut-elle affecter les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, en particulier la PF, et pourquoi est-il essentiel de maintenir ces services pendant une crise ?
L’insatisfaction peut conduire à des comportements agressifs, colériques, voire violents. En revanche, lorsque les besoins sont satisfaits, les adolescents et les jeunes sont plus enclins à collaborer et à s’épanouir. Pour y parvenir, il est essentiel de leur offrir des services conviviaux, spécialement adaptés à leurs besoins. Ils ont besoin de se sentir en sécurité, de gagner en confiance, de nourrir l’espoir et de se responsabiliser. La création de services mobiles en matière de planification familiale peut contribuer à répondre à ces besoins. Cette situation affecte les droits des jeunes, car certaines formations sanitaires et écoles sont fermées, compromettant ainsi leur accès à l’éducation et à la santé. Il est impératif d’agir rapidement en activant les cliniques mobiles promises par le gouvernement, tout en incluant des services de planification familiale pour répondre aux besoins essentiels des jeunes.
Comment les données et la recherche guident-elles vos actions et votre plaidoyer en faveur de la PF en contexte de crise ?
Les données de recherche occupent une place essentielle dans le soutien aux initiatives de plaidoyer visant à améliorer l’accès aux services de planification familiale de haute qualité, même lorsque des crises surviennent. Elles jouent un rôle central dans l’effort continu visant à renforcer cet accès, en particulier dans des environnements complexes. En résumé, les données de recherche fournissent une base solide pour le plaidoyer en faveur de la planification familiale, en apportant des preuves tangibles de son importance et de ses avantages. Elles guident l’élaboration de politiques, la mobilisation de ressources et l’orientation des interventions, garantissant ainsi que des services de planification familiale de qualité restent accessibles, même dans les circonstances les plus difficiles.
Quelles sont vos perspectives et recommandations pour améliorer l’accès à la PF et les droits en matière de santé sexuelle et reproductive des jeunes en situation de crise à l’avenir ?
En ce qui concerne les perspectives futures, plusieurs mesures peuvent être envisagées :
Ces perspectives visent à renforcer davantage l’accès à des services de planification familiale de qualité, en particulier pour les jeunes, tout en contribuant à changer les perceptions et les attitudes au sein de la société.
Quels sont vos espoirs pour l’avenir en ce qui concerne l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes en Afrique de l’Ouest grâce à vos efforts et à ceux de votre organisation ? Quels conseils donneriez-vous aux jeunes activistes et militants dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive ?
Pour renforcer les actions de sensibilisation et modifier la perception collective concernant la planification familiale, notamment parmi les jeunes au Burkina Faso, plusieurs mesures sont nécessaires. Tout d’abord, il est essentiel d’intensifier les campagnes de sensibilisation. De plus, il est important de fournir des informations complètes aux jeunes, en les éduquant sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive et la planification familiale grâce à l’intervention de pairs éducateurs tant dans les écoles que dans les communautés. Une autre étape cruciale consiste à former les prestataires de services de planification familiale pour qu’ils adoptent une approche adaptée aux besoins des adolescents. Il est également nécessaire d’améliorer l’accessibilité des services de planification familiale, en particulier pour les jeunes, en veillant à éviter les effets rebonds liés aux contraintes actuelles. Encourager les initiatives locales visant à susciter la demande de planification familiale et utiliser les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) pour sensibiliser davantage les jeunes sont également des stratégies essentielles dans cette démarche globale.
Primature de la république de Côte d’Ivoire DISCOURS DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, MINISTRE DES SPORTS ET DU CADRE DE VIE Monsieur Robert Beugré Mambé Ouverture de la 12éme Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadou (RAPO) Thème : « Genre et Santé Reproductive : Les stratégies pour un changement social et comportemental […]
Des grandes villes aux communautés rurales, un dialogue transformateur est en cours dans les neuf pays du Partenariat de Ouagadougou (PO). Cette région, reconnue pour sa richesse culturelle et ses traditions aussi diverses que partagées, élève progressivement le discours sur la contraception et la planification familiale à un niveau jamais atteint. Grace au leadership du […]
Superviseur : Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou Basé à : Dakar, Sénégal Département : Recherche A propos du Partenariat de Ouagadougou Le Partenariat de Ouagadougou a pour objectif d’accélérer l’utilisation des services de planification familiale dans neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. […]