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Le Pouvoir du Choix : Défendre l’autonomie contraceptive en Afrique de l’Ouest Francophone

Des grandes villes aux communautés rurales, un dialogue transformateur est en cours dans les neuf pays du Partenariat de Ouagadougou (PO). Cette région, reconnue pour sa richesse culturelle et ses traditions aussi diverses que partagées, élève progressivement le discours sur la contraception et la planification familiale à un niveau jamais atteint. Grace au leadership du PO, la contraception est de plus en plus reconnue comme un outil d’émancipation de la femme et d’épanouissement de la famille. Mais son essence est ancrée dans le choix—le droit de chaque femme de décider de ce qui lui convient le mieux.

Contraception : plus qu’une pilule ou un injectable

A première vue, la contraception offre aux femmes un moyen d’éviter les grossesses non désirées. Mais sa portée va bien au-delà de cette protection immédiate. Elle permet de réduire les taux de mortalité et de morbidité maternelles. Elle offre aussi aux enfants une plus grande chance de survie et un meilleur départ pour une vie pleine d’espoirs. Un schéma clair se dessine alors : lorsque les grossesses sont planifiées, les familles prospèrent.

En Afrique de l’Ouest Francophone, avec son mélange de densité urbaine et de villages reculés, les systèmes de santé sont souvent confrontés à de grands défis. L’accès à la contraception permet d’éviter et de prévenir les problèmes de santé avant qu’ils ne se présentent. Il garantit que les femmes et les enfants ne meurent prématurément, mais prospèrent.

Les implications de la contraception sont aussi économiques. Les femmes qui ont le pouvoir de décider de leur avenir en matière de reproduction, sont plus enclines à continuer leurs études. Elles intègrent la vie active en plus grand nombre, devenant ainsi des actrices indispensables de l’économie. En brisant ces barrières, elles ouvrent également la voie aux générations futures, établissant ainsi un héritage d’émancipation et d’autonomie sociale et financière.

Le pouvoir et la nécessité du Choix

Pendant les 10 dernières années, le PO a été célébré pour ses succès en matière de planification familiale dans les 9 pays membres. Cependant, au-delà de l’offre de services, c’est la liberté de choix qui émancipe véritablement l’utilisatrice. Le parcours de chaque femme est unique. Une femme pourrait préférer le Dispositif Intra-Utérin (DIU) alors qu’une autre pourrait avoir des préoccupations concernant les effets secondaires ou des idées reçues liées à l’infertilité. Il est donc important d’offrir des informations qui répondent aux préoccupations, démentent les mythes et apportent de la clarté aux femmes.

Dans nos sociétés encore très marquées par la tradition, les femmes se trouvent souvent à la croisée des chemins, pesant les attentes sociétales contre leurs aspirations personnelles. Les pressions extérieures, qu’elles proviennent des partenaires, des familles ou des communautés, peuvent parfois éclipser l’autonomie de la femme. Pour cela, le plaidoyer reste crucial. Les femmes d’Afrique de l’Ouest Francophone, comme celles du monde entier, doivent être rassurées que leurs choix reproductifs sont personnels, essentiels et, surtout un droit.

Il est plus que jamais important de poursuivre les réformes politiques et législatives, la sensibilisation au niveau local, et le dialogue intergénérationnel afin de s’assurer que chaque femme puisse faire des choix éclairés en matière de contraception. Car c’est dans ces choix que réside l’essence même de sa liberté et de son autonomie.

L’avenir pour lequel nous devons nous battre

La capacité de déterminer quand et combien d’enfants une femme souhaite avoir n‘est pas seulement un choix, c’est un droit fondamental. Il est essentiel que les femmes en Afrique de l’Ouest Francophone aient les outils et l’autonomie pour forger leur destin.

Les progrès réalisés ces 10 dernières années par le PO sont louables. Cependant, d’ici 2030, il faudra travailler davantage pour que chaque femme puise librement choisir et accéder à sa méthode contraceptive. Ce n’est pas seulement une question de santé, c’est une question de justice et d’équité.

Depuis 2011, le Partenariat de Ouagadougou a commencé un long parcours. Bien que de nombreuses étapes aient été franchies, beaucoup d’autres restent à parcourir. Mais à chaque pas, le récit devient plus clair. Au milieu des cultures vibrantes et des économies émergentes de notre région, il y a une histoire de choix, d’autonomie et d’émancipation à raconter—une histoire où chaque femme n’est plus une figurante anodine, mais l’actrice principale.

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