Le partenariat de Ouagadougou a été lancé à Ouagadougou, en février 2011 par les neuf gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, dans le but d’accélérer les progrès de l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Togo.
La planification familiale, à travers l’espacement des naissances, est apparue comme la stratégie appropriée pour améliorer les indicateurs de développement socio-économique en Mauritanie. C’est dans cette optique qu’elle s’est fixée comme objectif d’améliorer l’offre des services de planification familiale. Pour 2025, la Mauritanie souhaite augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes mariées de 19,0% en 2020 à 25% en créant un environnement favorable à la promotion de la PF.
L’accès à la planification familiale et à la contraception est une dimension fondamentale de la santé sexuelle et de la reproduction et des droits reproductifs. En Guinée, la PF s’inscrit dans un contexte socioculturel où le mariage et la dynamique familiale constituent des valeurs sociales qui guident la plupart des communautés. Son objectif est d’augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne chez toutes les femmes de 12,6% en 2020 à 18,52% en 2023 en rendant gratuit les services dans toutes les formations sanitaires publiques du pays d’ici 2024.
La planification familiale est apparue comme la stratégie appropriée pour améliorer les indicateurs de développement socio-économique en Côte d’Ivoire (réduction de la mortalité maternelle et de la mortalité infanto-juvénile, meilleur investissement dans la scolarisation des enfants, amélioration du PIB par tête, etc.…). C’est dans cette optique que l’État s’est fixé comme objectif d’améliorer la demande et l’offre des services de planification familiale.
Le Burkina Faso reconnait l’importance de la planification familiale pour son développement. Les dernières données font état d’une progression constante du taux de prévalence des contraceptifs modernes. Il ambitionne accroître le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union de 31,9% en 2020 à 41,3% en 2025 en augmentant la disponibilité des produits contraceptifs et en rehaussant l’ancrage institutionnel de la coordination de la santé sexuelle et de la reproduction.
Conscientes de la croissance démographique rapide et des conséquences sociales, sanitaires et économiques qu’elle engendre, les autorités administratives et sanitaires nigériennes ont mis en œuvre de nombreuses stratégies et actions qui visent la maîtrise de la croissance démographique à travers la promotion de la planification familiale. Ainsi, le Niger veut rehausser le taux de prévalence contraceptive moderne de 21,8% en 2020 à 29,3% en 2025, et à 36,8% en 2030.
La planification familiale est l’une des interventions disponibles, les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme et de l’enfant. Au-delà de ces bénéfices sanitaires, l’augmentation du taux de prévalence contraceptive permettrait une meilleure capture du dividende démographique. Conscient de cela, le Sénégal a fait le choix stratégique de faire de la PF une priorité nationale pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile et se fixe l’objectif d’amener le TPC de 26% en 2021 à 46% en 2026 chez les femmes en union.
En plus de sauver des vies, la Planification Familiale contribue à la réalisation du dividende démographique permettant d’accélérer la mise en œuvre des stratégies de développement du Togo. Profondément convaincu de l’importance de la PF face aux défis de la santé de la reproduction, de la croissance démographique galopante (2,84% par an) et de la mortalité maternelle et néonatale, son objectif est d’augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union de 23,1% en 2020 à 32% en 2026 et de 20,4% en 2020 à 29,5% en 2026 chez toutes les femmes.
La planification familiale a de multiples avantages sur le développement que les autorités du Mali prennent en compte depuis des décennies. C’est pourquoi le Mali s’est constamment engagé, aussi bien au niveau national qu’international, pour réduire considérablement la mortalité maternelle et infantile. Revoir à la hausse le TPCm de 17% à 40% à l’horizon 2030 en intégrant la SR/PF dans toutes les politiques et cadres stratégiques du domaine « population et développement » est l’ambition du Mali.
L’intérêt et l’importance de la planification familiale ont amené le Gouvernement béninois à faire voter par l’Assemblée Nationale le 3 mars 2003, la loi N°2003-03 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Le Bénin progresse de manière constante depuis qu’il s’est engagé à augmenter le taux de prévalence des contraceptifs modernes. Pour 2026, son objectif est d’améliorer chez toutes les femmes, l’accès et l’offre en portant la prévalence contraceptive de 11,7 % à 18%.
NEWSLETTER