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Évaluation de la préparation du Bénin en matière de Dispositif Minimum d’Urgence pour les besoins de SSR

Le Bénin veut se doter du Dispositif Minimum d’Urgence (DMU) pour les services et soins de santé sexuelle et reproductive afin de mieux répondre aux besoins des couches les plus vulnérables en situation d’urgence. Pour s’assurer que tous les paramètres sont pris en compte, les acteurs impliqués dans le processus évaluent, avec l’appui de l’UNFPA, l’état de préparation du pays lors d’un atelier qui s’est tenu du 28 au 30 mars à Grand-Popo.

L’intégration des soins de santé sexuelle et reproductive dans le Dispositif Minimum d’Urgence est essentielle pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables en situation d’urgence, surtout les filles et les femmes exposées à un fort risque de violence sexuelle, de grossesse non désirée et de complications obstétricales. Le Bénin souhaite se doter de ce dispositif et y travaille depuis plusieurs mois. Mais quelles sont les capacités du pays à disposer d’un tel outil ? C’est à cette question que les parties prenantes du processus tentent de répondre en évaluant l’état de préparation du pays au DMU, à travers un atelier de deux jours qui s’est tenu ce mardi 28 mars à Grand-Popo.

L’évaluation de l’état de préparation, qui donne un aperçu de la capacité du pays à maintenir l’accès aux services essentiels de SSR, est la première étape du processus de mise en place du DMU. Ce dispositif est un ensemble d’actions minimales à mettre en œuvre en début de crise dans les 48 heures, dans le but de contribuer à réduire la mortalité et la morbidité liées à la SSR.

« L’atelier vise à contribuer au renforcement des capacités nationales de gestion des risques de vulnérabilité aux catastrophes naturelles et anthropiques. Il vise à consolider la mise en place d’un DMU pour assurer la continuité des soins de santé sexuelle et reproductive en situation de développement comme en situation d’urgence au Bénin », explique Richmond Tiemoko, Représentant Résident de UNFPA Bénin.

Au cours de cette évaluation, la trentaine de participants est appelée à identifier les domaines clés nécessitant des améliorations et des actions à mettre en œuvre pour faire durablement face aux situations d’urgence et créer des mécanismes de résilience. « C’est notre obligation, à travers cet outil, de garantir l’accès à des soins de SSR de qualité à toutes et à tous en le rendant disponible même dans les situations d’urgence. Notre mission au cours de cet atelier consiste à remplir le questionnaire d’évaluation, convenir d’un Plan National de Préparation du DMU pour les soins de SSR, identifier les sources de financement possibles pour la mise en œuvre du Plan d’actions national, et planifier le suivi de l’exécution du Plan d’actions de préparation à la mise en œuvre du DMU », détaille le Représentant Résident.

Outil attendu par le gouvernement

Casimir Etchicha, Directeur Adjoint de l’Agence Nationale de la Protection Civile, rappelle que la mise en place de ce dispositif est en adéquation avec la vision du gouvernement. Cet atelier permettra d’effectuer une évaluation des risques à tous les niveaux (national, départemental, communal et local) afin d’identifier les risques d’événements dangereux dans le pays; d’évaluer l’état actuel de préparation en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi que la capacité de mettre en œuvre le Dispositif Minimum d’Urgence ; ce qui permettra d’identifier les points forts et les domaines à développer pour la prestation des services du DMU ; de prioriser les actions nécessaires en élaborant et en mettant en œuvre des stratégies et des plans d’actions multisectoriels comportant des actions prioritaires permettant d’améliorer la préparation à la mise en œuvre du DMU.

Ainsi, dit-il, le gouvernement et les autres parties prenantes nationales, surtout les acteurs de la gestion des risques de catastrophe ont besoin de plans bien précis, de personnel formé, des équipements et de responsabilités spécifiques sur les voies et moyens de fournir des soins aux personnes les plus exposées aux risques. Les acteurs espèrent que cet atelier sera un espace d’échanges et de partage des expériences et meilleures pratiques afin de renforcer la réponse en matière de SSR dans les situations d’urgence au Bénin.

Outre Richmond Tiemoko et Casimir Etchicha, les participants ont bénéficié du soutien de Borry Jatta, Conseiller Régional de l’UNFPA pour les questions humanitaires en Afrique de l’Ouest, et de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.

Publié le 29-03-2023 dans La Nation

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