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1ère édition 2017 de la semaine nationale de planification familiale : Rapprocher les services de santé de la reproduction et de PF aux populations

Du 8 au 14 mai 2017 se tient dans toutes les formations sanitaires publiques du Burkina Faso, la semaine nationale de planification familiale.A cette occasion, toutes les méthodes seront offertes gratuitement selon le choix des bénéficiaires. Il est également prévu des conférences débats et une animation de stands. L’épouse du Premier ministre, en sa qualité de marraine, a procédé au lancement officiel de ladite activité au CSPS du district sanitaire de Saponé. Ce, en présence des autorités locales, le Naaba Siguira, la population et des partenaires techniques et financiers, entre autres.

Le Ministère de la santé en collaboration avec les partenaires au développement, a initié depuis 2012 l’organisation annuelle d’une semaine nationale de planification familiale (SNPF). Ce jour, 8 mai 2017 consacre le lancement de la 1ère édition au titre de l’année 2017. Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un Plan national d’accélération de la planification familiale pour la période 2017-2020. Ce plan, en cours d’élaboration, a pour but d’augmenter la prévalence contraceptive de 22,5% (2015) à 32% en 2020. Toute chose qui permettra de ramener l’indice synthétique de fécondité de 5,4 enfants par femme (2015) à 4,7 enfants par femme en 2020 en rapport avec le PNDES.

Profitant de cette tribune, Madame le préfet a adressé ses remerciements aux autorités du Burkina Faso pour le choix porté sur la belle cité de Saponé pour le top départ de la SNPF. Elle a également exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers avant de dévoiler l’objectif poursuivi par cette à travers cette activité. « Elle nous permettra de renforcer la sensibilisation de vaillants populations sur les avantages de la planification familiale (PF) et d’offrir des prestations », a-t-elle dit. Toutefois, le défi quant au succès de cette activité est gigantesque. « Mais grâce à l’abnégation des agents de santé et notre engagement à tous, je ne doute pas un seul instant qu’il soit relevé », rassure Mme le préfet.

A chacune sa méthode de contraception !

Après son intervention, la marraine Anne Thiéba a pris la parole pour inviter la population à adhérer à cette stratégie porteuse d’espoir pour le développement économique et social de notre pays. « La croissance démographique au Burkina Faso ne va pas du tout de pair avec la croissance économique. Et si cette croissance n’est pas bien maitrisée, cela va contribuer davantage à la pauvreté au Burkina », prévient-elle. Dans l’optique de changer la donne, les autorités ainsi que les partenaires techniquesont été invités à redoubler d’efforts afin d’assurer l’accès aux services de planification familiale et de qualité des soins aux femmes surtout les plus éloignées. « Je pense que ça c’est un droit d’avoir toutes les options possible pour pouvoir faire leur planning familial », estime Mme Thiéba, qui a également reconnu que le PF a des inconvénientscomme des avantages. « Mais je pense que les avantages dépassent bien les inconvénients. Ce qu’il faut, c’est trouver une méthode qui est bien adaptée à la santé de la femme et à ses besoins spécifiquement », a-t-elle déclaré.

La planification familiale, un levier de développement

« S’il n’y avait pas d’engagements au Burkina Faso, nous ne serons pas là », a, pour sa part, dit la représentante résidente du Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), Edwige Adekambi Domingo, pour qui,il s’est mis dans le mouvement mondial pour faire en sorte que la PF volontaire ne soit pas non seulement une stratégie d’espacement de naissance mais une stratégie qui donne de la valeur ajoutée à la famille. Ceci permettra de prendre en charge entièrement les enfants qui sont nés de la famille, de les accompagner pour qu’ils soient des citoyens capables de contribuer au processus économique et social du Burkina. Soutenant cette stratégie, l’UNFPA traduit en pratique son engagement de « réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli ». Tel est aussi le vœu pieux du gouvernement.

Des avancées en matière de PF

Dans le cadre du partenariat de Ouagadougou, le Burkina Faso est cité au nombre des pays qui ont observé un croit potentiel de l’accès des femmes à la planification familiale, en 2016. « Sur le plan international, on a ciblé en 2016, 300 millions de femmes qui ont eu accès à la PF. Et sur les 300 millions, 85 millions de grossesses non-désirées ont été touchés ; 25 millions d’avortement clandestin ont été sauvés et plus de 124.000 décès maternelles sauvés », ajoute la représentante résidente de l’UNFPA. Avant d’étaler les avantages de la PF dans le développement inclusif. « Chaque jour 24 heures, 7 femmes décèdent au Burkina en voulant donner la vie. Avec la PF, on peut réduire le nombre de décès à 30%. Cela veut dire qu’on sauve la vie de deux à trois femmes chaque jour avec la PF. Sur le plan économique, chaque dollars dépensé par rapport à la PF donne un retour d’investissement de 4 à 6 dollars qui peuvent être investis par ailleurs notamment dans la scolarité, l’enseignement technique et professionnel, construction des routes (…) », conclu-t-elle.

A l’issue des allocutions, les officiels ont pris le temps de visiter les stands et les locaux du CSPS du district sanitaire de Saponé.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

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