Le Partenariat de Ouagadougou est un mouvement initié par 9 pays d’Afrique Francophone qui a vu le jour en février 2011 à Ouagadougou au Burkina Faso lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale. Le Partenariat de Ouagadougou (PO) termine la quatrième année de sa « phase d’accélération » qui a pour objectif d’ajouter 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes dans les neuf pays francophones d’Afrique de l’Ouest d’ici 2020. Les Ministres de la Santé du Bénin, du Burkina Faso et de la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo ont fixé cet objectif ambitieux pour dynamiser le mouvement de la planification familiale. Le Partenariat de Ouagadougou (PO) termine la quatrième année de sa « phase d’accélération » qui a pour objectif d’ajouter 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes contraceptives modernes dans les neuf pays francophones d’Afrique de l’Ouest d’ici 2020.
Depuis 2011, le PO a atteint plus de 6 076 000 utilisatrices. Un chiffre qui est en perpétuelle évolution. Les réunions annuelles impliquent de nombreux acteurs de premier plan en matière de planification familiale à l’échelle régionale pour développer et renforcer leurs relations de travail, célébrer diverses réalisations réussites et définir de nouvelles approches.
La 7ème Réunion Annuelle, qui s’est tenue à Dakar, l’an dernier, avait pour thème « Les voies du succès du PO pour 2020 » et a permis aux participants d’évaluer les progrès accomplis: après les trois premières années de la phase d’accélération, les pays du PO étaient presque prêts pour 2020, bien que les progrès varient d’un pays à l’autre. Les séances plénières et parallèles de la réunion ont examiné les meilleures pratiques pour «franchir les obstacles qui entravent l’élargissement des interventions», «casser la moule de l’inclusion des jeunes» et «faire évoluer la planification familiale au-delà de la santé».
Cette année, du 3 au 5 décembre à Cotonou (Bénin), se tiendra la 8e Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) sur le thème : «Jeunes ; Changement Social et de Com-portement : Nous en voulons plus !». L’objectif principal de cette réunion est d’apporter un nouveau regard sur la sexualité des jeunes. Plus spécifiquement, cette rencontre sera axée sur 3 sujets: Les progrès réalisés dans chacun des pays du PO, les stratégies efficaces pour mieux impliquer les jeunes dans les décisions, les priorités pour l’année civile 2020.
La réunion annuelle accueillera près de 350 participants venu d’un peu partout. Des délégations nationales du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo, avec 12 participants par pays, notamment des représentants gouvernementaux, des leaders religieux, des journalistes et des membres de la coalition de la société civile y compris les jeunes. Des représentants de donateurs, notamment ceux de la Fondation Bill & Melinda Gates, du gouvernement canadien, de la Fondation du fonds d’investissement pour l’enfance (CIFF), du Département britannique du développement international (DFID), de l’Agence française de développement (AFD), du Ministère français des affaires étrangères Affairs, Royaume des Pays-Bas, UNFPA, USAID et la Fondation William & Flora Hewlett, les institutions régionales, y compris l’Organisation ouest-africaine de la santé (WAHO), l’initiative mondiale FP2020.
A propos du Partenariat de Ouagadougou
Le Partenariat de Ouagadougou (PO) a été lancé en 2011 à la demande de neuf pays francophones d’Afrique de l’Ouest, du Ministère Français des Affaires Étrangères, de l’Agence Française pour le Développement (AFD), de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), des Fondations Bill & Melinda Gates et William et Flora Hewlett. Le Partenariat a pour objectif de mieux coordonner les efforts afin d’accélérer l’utilisation des services de planification familiale dans les neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. Plus récemment, des bailleurs tels que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Royaume des Pays-Bas et le Canada ont rejoint le mouvement, reconnaissant afin le pouvoir créé par des pays relativement petits s’unissant pour amplifier leurs voix, leur plaidoyer et leurs succès auprès de la communauté internationale.
L’Unité de coordination du Partenariat, basée à Dakar, au Sénégal, est chargée depuis 2011 de coordonner les actions et les relations entre les bailleurs et les pays afin d’atteindre les objectifs du Partenariat, notamment augmenter le nombre de femmes utilisatrices de méthodes contraceptives modernes d’au moins un million entre 2011 et 2015 et de 2,2 millions entre 2016 et 2020. Même si ces objectifs semblent relativement limités comparés aux pays comme la République Démocratique du Congo ou le Nigéria, qui compte plusieurs millions d’utilisatrices de méthodes modernes, les pays du PO ont presque doublé leur taux de prévalence contraceptive pour atteindre ces objectifs ambitieux.
En effet, le partenariat est en passe d’atteindre ses objectifs, ce qui en fait la seule région du monde à atteindre les objectifs fixés lors du Sommet sur la PF de Londres 2012. Les neuf pays membres sont profondément attachés à ce travail et ont été des membres enthousiastes, attirant plus largement l’appui des acteurs locaux tels que les jeunes, les journalistes, les chefs religieux et la société civile. Bien que les dépenses nationales en ce qui concerne les contraceptifs restent faibles, chacun des pays a régulièrement augmenté sa contribution en dépit de la malheureuse montée du terrorisme et de la nécessité d’accroître les dépenses de défense et de sécurité. Les bailleurs reconnaissent l’engagement et la capacité de changer la donne en matière de planification familiale. Leurs investissements ont plus que doublés depuis le lancement du PO.
Le résultat se traduit par une vie meilleure pour les femmes et leurs familles d’Afrique de l’Ouest francophone et un progrès en quelques années qu’on n’aurait jamais pu l’imaginer. Au cours des sept années de Partenariat, les neuf pays ont ajouté plus de 3 millions d’utilisatrices de contraceptifs dans leurs pays. À titre de comparaison, entre 1990 et 2011, donc en 21 ans, ces mêmes pays ont ajouté environ 2,5 millions d’utilisateurs additionnelles.