Deux jours, c’est le temps qu’a duré l’atelier de capitalisation des bonnes pratiques sur la Santé de la reproduction des jeunes et des adolescents, pour leur prise en compte dans le plan d’accélération de la planification familiale 2016-2020, initié par l’Association SOS/Jeunesse et défis (SOS/JD), en collaboration avec l’ONG ASMADE. Cet atelier qui a débuté le 24 et pris fin ce 25 novembre, a permis aux participants de réfléchir sur la question et de dégager des perspectives qui pourront contribuer à améliorer l’accès des jeunes à la santé de la reproduction.
L’accès des jeunes à la santé sexuelle et reproductive, surtout à la planification familiale demeure difficile dans notre pays, malgré que les multiples actions menées çà et là par les associations, les ONG et le gouvernement pour le rendre accessible. Et c’est pour contribuer à cette lutte pour l’accès des jeunes à la santé de la reproduction et participer ainsi à l’édification du pays, que l’Association SOS/Jeunesse et défis (SOS/JD) en collaboration avec l’ONG ASMADE ont initié cet atelier de 2 jours.
A en croire Célestin Compaoré, Coordonnateur de SOS/JD, ces deux jours de réflexion leurs ont permis de faire un état des lieux de la situation au Burkina Faso et de formuler une déclaration à transmettre au ministre de la Santé. Selon lui, cette déclaration contient des engagements, et des recommandations à l’endroit du ministère de la Santé et des partenaires techniques et financiers.
Des recommandations pour un renforcement de la lutte
Et comme recommandations à l’endroit du ministère de la Santé, les jeunes demandent le renforcement de l’implication des organisations membres de la société civile, surtout celles intervenant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents dans le processus d’évaluation du plan de relance de la planification familiale 2013-2015. Ils proposent également la gratuité de l’accès aux méthodes contraceptives pour les jeunes de 10 à 24 ans et l’adaptation de l’offre des services de planification familiale à leur demande en créant des services « amis des jeunes », pour réduire les besoins non satisfaits.
A l’endroit des partenaires techniques et financiers, les jeunes leurs demandent d’accompagner l’Etat pour la mise en œuvre du plan stratégique santé des jeunes 2016-2020, et les actions innovantes des OSC pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes adolescents. Egalement, les jeunes se sont entre autres engagés à montrer les évidences les bonnes pratiques de capitalisations et à établir une bonne synergie d’action entre acteurs du domaine, pour plus de résultats et d’impacts.
Pour sa part, le Pr Dieu-Donné Ouédraogo, représentant le ministre de la Santé, a salué cette initiative de SOS/JD et de l’ONG ASMADE avant de rassurer que le ministère de la Santé, prend acte des engagements et des recommandations des jeunes, et qu’il mettra tout en œuvre pour accompagner ses jeunes. « Nous prenons l’engagement que ces recommandations ne vont pas rester dans les tiroirs, car le problème de la santé des jeunes est un problème pour tous », confie-t-il.
Nadège Compaoré