Le conseiller technique du Ministère de la Santé, Ousmane Néré, a procédé, le mardi 21 février 2017, au lancement officiel du processus d’élaboration du Plan National d’Accélération de la Planification Familiale pour la période 2016-2020, à Ouagadougou.
La Planification Familiale (PF) constitue une des interventions peu onéreuses et rentables dans la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale. Conscient de cela, le ministère de la santé avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (UNFPA, USAID etc.) a élaboré et mis en œuvre le plan national de relance de la PF 2013-2015. Même si des progrès ont été enregistrés au terme de sa mise en œuvre, des insuffisances subsistent.
L’accès aux services de planification familiale figure au nombre de celles-ci. Se référant aux indicateurs de l’Institut national des statistiques et de la démographie pour la période de 2015, le conseiller technique du ministère de la santé, Ousmane Néré a dressé un tableau peu reluisant de la situation. « L’indice synthétique de fécondité 5,4 enfants par femme ; la prévalence contraceptive 22,6% ; les besoins non satisfait en planification familiale 19,4% ;taux de mortalité maternelle 330 pour 100 000 naissances vivantes », a-t-il indiqué.
De cet état fait, choisir son rythme de procréation doit être perçu comme un droit fondamental reconnu à tous. Et monsieur Néré d’avouer : « Le défi reste immense mais il nous interpelle ». Poursuivant, il a fait cette mise au point, « investir dans la planification familiale demeure une nécessité pour les gouvernants des pays en voie de développement comme une nécessité pour le développement économique ». C’est dans cette dynamique et dans l’optique d’améliorer les acquis du plan national de relance, qu’il a été organisé un atelier de lancement du processus d’élaboration du plan national d’accélération de la planification familiale 2016-2020.
Ainsi, en soutenant la tenue de cet atelier, le ministère de la santé veut partager avec les parties impliquées dans le domaine de la planification familiale, le processus d’élaboration du plan national. « Ce plan de deuxième génération sera un excellent outil de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de la PF mais aussi d’intensification de l’offre de services de qualité aux populations »,a précisé le conseiller technique du ministère de la santé.
Promouvoir les droits des filles et des femmes à la santé sexuelle et reproductive de qualité, leur garantir des informations de service de qualité, est une voie sûre vers le développement. Sans oublier, la lutte contre la pauvreté et l’inégalité de genre. Cela, la directrice santé de l’USAID, Bijou Muhura, l’a bien compris. C’est pourquoi, les partenaires techniques et financiers se mobilisent fortement pour accompagner le processus d’élaboration du Plan national d’accélération de la planification familiale.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net