Le gouvernement mauritanien a adopté jeudi 6 octobre 2016 le Projet de loi relative à la santé de la reproduction. Le communiqué sanctionnant le conseil des ministres au cours duquel ladite loi a été examinée indique que ce projet de loi a pour objet de définir les normes en santé de la reproduction et les dispositions juridiques qui les régissent. « Il fixe également les droits en la matière et sanctionne toutes les formes de violation desdits droits. » Peut-on lire dans le communiqué.
Cette décision arrive après un plaidoyer soutenu depuis plusieurs années par des ONG, dont Stop-Sida, qui ont organisé plusieurs ateliers dans le cadre des activités du comité interdisciplinaire du plaidoyer pour l’adoption d’une loi en faveur de la santé reproductive (SR) en Mauritanie. Technicienne Supérieure de Santé en Dermatovénérologie, Fatimetou Mint Maham est Secrétaire Exécutif de l’ONG Stop-Sida. Membre du comité interdisciplinaire de plaidoyer, elle estime que l’adoption de la loi SR est une avancée et est le fruit d’un travail remarquable mené par toutes les composantes du comité. « Il reste l’approbation au niveau du parlement, les textes d’applications, la sensibilisation et la vulgarisation de la loi SR. » A-t-elle fait remarquer.
Proposé et suivi par un comité interdisciplinaire composé d’activistes de la société civile, de leaders religieux et d’acteurs des médias, le projet de loi SR est constitué de 25 articles répartis dans 8 chapitres. L’article premier du texte dispose que
« la loi a pour objet de protéger les générations présentes et futures des effets sanitaires, sociaux, dévastateurs des maladies touchant à la santé publique et en particulier la santé de la reproduction en République Islamique de Mauritanie. »
La Mauritanie était, avec la Côte d’Ivoire, le seul pays à ne pas disposer de cadre juridique régissant la Santé de la Reproduction en Afrique de l’Ouest.
Kissima