Organisées par le réseau Afriyan Mauritanie, avec l’appui de l’UNFPA, deux journées de consultations gratuites en médecine générale, pédiatrie et services de santé de la reproduction, planning familial, ont été offertes aux habitants de Dar-El Beida, l’un des quartiers populaires les plus pauvres à Nouakchott.
Pendant deux jours, les 24 et 25 septembre 2019, quelques 800 consultations ont été délivrées. La mobilisation a été forte, avec une écrasante présence de filles et de femmes, mais aussi d’enfants et de quelques hommes.
Aminetou Mint Sidi, la trentaine avec déjà quatre enfants, entre 4 ans et huit mois : Je suis venue me consulter et la sage-femme m’a convaincue de suivre un planning. Elle m’a prescrit des pillules, la méthode que j’ai moi-même choisie comme la plupart des femmes de mon quartier.
Venu le deuxième jour et à la dernière heure, Zeinebou Mint El Barka, « j’avais des douleurs d’estomac ; on m’a prescrit une ordonnance mais on m’a dit que le stock de médicaments est épuisé ».
C’est la même déconvenue pour Aminata Sow, dont l’enfant souffre de problèmes dermiques. Elle a pu au moins obtenir un paquet de pillules du lendemain. Pour son enfant, il n’y avait plus de médicaments à la pharmacie qui a été ouverte pour la circonstance dans l’enceinte du poste de santé.
C’est surtout Madame Fall née Aida Diop, Sage-femme au Poste de Santé de Dar Beida où ces journées de consultations gratuites se sont déroulées qui a été la plus sollicitée. Elle faisait des consultations pré et post-natales en plus du planning familial, à des femmes qui se bousculaient devant sa porte. « Les femmes ici optent en général pour les pillules ; je leur ai proposé des injectables, mais elles semblent en avoir peur » a-t-elle déclaré. Elle a pu cependant administrer une dizaine de Sayana-Press et quelques Dépo-Provera.
D’une manière générale, les patients qui ont bénéficié des consultations ont exprimé toute leur satisfaction, d’autant que « ce n’est pas tous les jours, disent-elles, qu’on les soigne et leur donne des médicaments gratuitement ».
A noter que la cérémonie de lancement des journées de consultations gratuites a été marquée par un échange de discours, entre le Représentant Résident de l’UNFPA en Mauritanie, SEM. Saidou Kaboré, le Président du Réseau Afriyan Mauritanie, Bâ Bocar, le maire de la commune d’El Mina, Mohamed Abdallahi Ould Sghaïr, la Coordinatrice régionale du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Neya Mohamed Vall et l’infirmier chef du poste de santé, Adama Diop.
Les jeunes de Afriyan ont aussi animé pendant les deux jours, des séances de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG) et les mutilations génitales féminines (MGF).
Il faut enfin mettre en exergue le rôle particulier qu’a joué l’Association « Jeunesse A l’Heure JAHE d’El Mina » et son président Moussa MBareck, membre du réseau Afriyan, dans la mobilisation des masses.
Publié le 26-09-2019 dans unfpa mauritanie